Violences policières d’État   Recently updated !


«  Les nations ont au-dessus d’elles quelque chose
qui est au-dessous d’elles, les gouvernements.
 »
Victor Hugo

Nous vivons depuis plusieurs années une situation très tendue, très dangereuse. L’État, à tous les niveaux, déchaîne une violence dans tous les secteurs, sur le plan social, économique, politique et contre la liberté d’expression, d’association et de manifestation. Qu’y a-t-il de plus violent sur le terrain social que de vouloir supprimer les allocations sociales des chômeurs ? Qu’y a-t-il de plus violent sur le terrain des libertés que de vouloir dissoudre administrativement toute association qui ne plaît pas au Pouvoir exécutif ? Qu’y a-t-il de plus violent que des réfugiés qui meurent dans les centres fermés ? Qu’y a-t-il de plus violent sur le plan de l’égalité des citoyens que l’impunité de policiers violentent et tuent des jeunes sans avoir quasiment de compte à rendre à personne ? Qu’y a-t-il de plus violent que de traiter des citoyens de racaille, de voyou, de vermine ? …

Il faut ajouter à cela la destruction de tous les acquis sociaux, la casse des services publics, de l’Ecole publique et de l’Hôpital public, les milliers de licenciements et les fermetures d’entreprises. Au compte du Capital financier, le pouvoir, tous les pouvoirs successifs de droite comme de gauche depuis des dizaines d’années détruisent tout ce qui été édifié depuis des décennies par la classe ouvrière.

Le Cercle de Libre Pensée- Kring voor het Vrije Denken condamne la répression policière organisée par le gouvernement De Wever qui s’est exprimée contre les travailleurs en grève et plus largement contre la population venus de tout le pays exiger l’abrogation des contre-réformes et l’arrêt de toutes les mesures liberticides et discriminatoires, à l’appel des organisations ouvrières ce mardi 14 octobre.

N’étant pas partisans de la répression, le CLP-KVD n’a jamais demandé – contrairement à certains – à ce qu’elle soit proportionnée, mais tout le monde a pu constater à nouveau son aspect disproportionné.

De nombreuses scènes d’une violence inouïe ont été largement filmées par des manifestants et des journalistes : des vidéos montrent un usage délibéré de la violence physique contre des manifestants pacifiques : nassage, gazages massifs dont des enfants furent victimes, matraquage, usage de canon à eau, passages à tabac systématiques… La liste de ces violences et de ces atteintes à la liberté de manifester, attentatoires à la dignité humaine, pourrait s’allonger.

Il est également à remarquer la présence de personnes non-identifiées qui concourraient au matraquage, à l’arrestation de manifestants. Nous nous interrogeons sur le caractère légal des agissements de ces individus.

Cette répression récurrente est la marque d’un système à bout de souffle. Ce déchaînement de violence policière ne peut qu’entraîner des réactions. Il n’y a qu’un seul responsable : le gouvernement.

Il est clair qu’il ne s’agit plus de « bavures policières » ou de « dérapages ». C’est un véritable système qui est mis en place pour terroriser la population, en utilisant bien souvent la police en contradiction avec les missions initiales qui lui sont dévolues. C’est au plus haut sommet de l’État que sont organisées ces violences et ces provocations contre le droit de manifester une autre opinion que celle du Pouvoir.

La Démocratie est en danger !

Nous condamnons ces violences policières d’Etat et appelons à la constitution d’une Commission d’enquête indépendante pour apporter toute la lumière sur les agissements du gouvernement et de sa police. La police ne saurait être juge et partie, en démocratie, elle relève comme tout citoyen des lois communes. Seule une initiative indépendante peut apporter toute la lumière sur ces actes inadmissibles et désigner les véritables responsables.

Nous apportons toute notre solidarité aux victimes de la répression et nous exigeons que Justice leur soit rendue et que les responsables rendent compte de leurs actes devant les Tribunaux.

Le CLP-KVD affirme sa solidarité avec une population qui refuse la paupérisation, les privations de liberté.

Théo Franken, J.L. Bouchez, qui dans leur répertoire téléphonique n’ont que le 101 celui de la police, appellent à la répression contre ce que T. Franken appelle la racaille, la vermine ! Pour le CLP-KVD, la racaille, c’est cette caste qui détruit les conquêtes sociales, les libertés publiques et ostracise une partie de la population.

Ce 14 octobre a constitué un défi majeur à la politique réactionnaire qui veut détruire ce qui reste de conquêtes sociales et interdire la liberté de manifestation. Ce 14 octobre a montré la force qui est en train de s’organiser pour balayer ce vieux monde de misère et d’oppression. C’est de cela, que la caste au pouvoir a peur.

Bruxelles 15 octobre 2025