Une page d’Histoire : Sarto le réac


Vous lirez ci-dessous un texte de l’évêque Sarto (*), futur pape Pie X. Il s’agit d’une lettre pastorale datée de 1893. Sarto était alors évêque de Mantoue. Il y condamne fermement l’usage de la bicyclette par les prêtres !

« L’usage du vélocipède et de la bicyclette s’est tellement répandu parmi les laïques, qu’on ne croit plus aujourd’hui pouvoir vivre sans cela. Comme cette nouveauté paraît prendre faveur auprès du clergé, je juge nécessaire d’ordonner à tous les ecclésiastiques qu’ils aient à s’en abstenir. Mes séminaristes savent déjà ce que j’en pense ; je prie les curés de me signaler ceux qui pendant les vacances, m’auraient désobéi. Je dois naturellement défendre à tous les prêtres ce que j’ai interdit aux clercs ; rien en effet, ne me semble plus contraire à la dignité d’un ecclésiastique que de s’asseoir à califourchon sur une machine de cette sorte ; cette attitude n’étant pas en harmonie avec la gravité qu’exige notre état. Tout ce qui se rapproche des habitudes laïques nous expose au reproche de frivolité. Je sais que la bicyclette a, jusque dans le clergé, de très chauds partisans qui vantent ses services ; je n’hésite pas cependant à la proscrire. Quelques personnes jugeront peut-être que ce sont là des petitesses indignes de nous occuper ; laissons dire ces personnes : elles n’ont pas à gouverner l’Église ; c’est l’affaire des évêques avec le secours de l’Esprit Saint. Et tant que le Pape n’aura point réglementé cette matière par lui-même ou par ses congrégations, ma défense restera en vigueur.

On ne manquera point d’objecter les avantages de la bicyclette, la rapidité avec laquelle le prêtre pourrait se porter au chevet des malades, l’économie de ce mode de transport. Toutes ces conditions ont, en effet, leur poids ; mais elles doivent céder devant la dignité et le sérieux qui sont les premiers devoirs du prêtre ».

Joseph Sarto (1835-1914) fut nommé pape en 1903. Il succéda à Léon XIII le rédacteur de l’encyclique « Rerum novarum », texte qui définit la doctrine sociale de l’Église catholique, en 1891.

Comme pape il se fera appeler Pie X. Il condamnera très vivement la loi de séparation des Églises et de l’État votée en France en 1905 en publiant l’encyclique « Vehementer Nos » le 11 février 1906. Publié intégralement par le journal La Croix du 18 février 1906 le texte de Pie X énumère d’abord les mesures qui ont « peu à peu séparé l’Église de l’État » et préparé « la rupture complète officielle ». Le Pape exprime son intransigeance face à ce qu’il considère comme une loi d’oppression : « Qu’il faille séparer l’État de l’Église, c’est une thèse absolument fausse, une très pernicieuse erreur ».

L’Encyclique condamne le principe de la Séparation comme bouleversement de l’ordre « très sagement établi par Dieu dans le monde ». La lettre du Pape se termine enfin par un appel à l’union des catholiques français autour des évêques : « Ils revendiqueront vaillamment les droits et la liberté de l’Église, mais sans offenser personne. Bien plus, soucieux de garder la charité, comme le doivent surtout des ministres de Jésus-Christ, ils répondront à l’iniquité par la justice, aux outrages par la douceur, et aux mauvais traitements par des bienfaits ».

Enfin, le 10 août 1906, dans une autre encyclique « Gravissimo Officii », le Pape Pie X condamnera formellement les associations cultuelles prévues par la loi pour administrer les biens mobiliers et immobiliers nécessaires à l’exercice du culte.

Il nous a paru intéressant de vous faire connaître cette lettre pastorale publiée en 1893.

En ce début de XXIème siècle, le pape en fonction doit rappeler à ses évêques et autres subordonnés, qu’on ne doit pas avoir de relations sexuelles avec de jeunes enfants, même s’il est écrit dans un texte officiel « Laissez venir à moi les petits enfants ».

Autres temps autres mœurs. L’Église catholique s’adapte.

PAPEFIGUE Libre Penseur du Nord

* A ne pas confondre avec Sarko!