« Le Pape est mort, un nouveau Pape est appelé à régner. Araignée ! quel drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon ? » Écrivait Jacques Prévert. Le 21 avril 2025 jour de la pâque chrétienne, nouveau décès d’un pape, nommé Jorge Bergoglio et surnommé François.
Cela ne fera pas pleurer les libres-penseur mais cela a déclenché une épidémie de papolâtrie de l’extrême-droite à – malheureusement – l’extrême-gauche. C’était parait-il un pape progressiste, ami des pauvres et de la nature des humbles et des petits oiseaux comme son inspirateur « saint » François d’Assises.
Comme chantait le regretté Georges Brassens :
« Il est toujours joli, le temps passé
Une fois qu’ils ont cassé leur pipe,
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensé,
Les morts sont tous de braves types. »
Désolé (très peu désolé) de le dire, mais Jorge Bergoglio n’était pas un brave type. Quintessence du cléricalisme il a tenté d’enrayer l’inéluctable déclin de la sainte Église apostolique et romaine ravagée par les affaires pédo-criminelles, les malversations, le culte des secrets honteux, l’hypocrisie généralisée tout en défendant becs et ongles la morale intangible de l’institution.
Qui a comparé les pratiquants médicaux de l’IVG à des tueurs en série ? Jorge Bergoglio dit François. Qui s’est opposé violemment à l’aide active à mourir ? Le même « François ». Qui a confirmé que l’homosexualité était un péché ? le même.
Lorsqu’il était archevêque de Buenos-Aires, il a qualifié l’homosexualité de « démon infiltré dans les âmes » et estimait que le mariage gay est un acte de « guerre contre dieu ». Dans la même veine, il s’est opposé à l’Interruption Volontaire de Grossesse même en cas de viol. Le brave homme !
Toujours durant son épiscopat argentin, au cours de la dictature de Videla il a laissé arrêter et torturer deux jésuites partisans de la Théologie de la Libération théorie dont il a l’audace de se réclamer aujourd’hui. Les voies du seigneur sont impénétrables, c’est bien connu !
Mais certains responsables écologistes se pâment devant l’encyclique « laudato si » supposé être une déclaration de foi (bien entendu) en faveur de l’écologie. J’invite les Libres Penseurs à le lire et me contenterai d’un extrait : « Nous savons que le comportement de ceux qui consomment et détruisent toujours davantage n’est pas soutenable, tandis que d’autres ne peuvent pas vivre conformément à leur dignité humaine. C’est pourquoi l’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties ».
Il s’agit bien de parties du monde et non de classes sociales. Il est donc sous- entendu que ce sont les peuples des pays développés qui doivent entrer en décroissance, soi-disant au profit de ceux des pays défavorisés. Quant à la manière dont les pays défavorisés pourraient profiter de cette décroissance… silence prudent. Aucune mise en cause du capitalisme mais une leçon de morale de sobriété pour les populations.
Bergoglio-François c’est l’Église éternelle, avec toute son hypocrisie criminelle, rien de plus, rien de moins. Gageons sans grand risque, que le prochain pape ne vaudra pas mieux.■
Jean-Sébastien Pierre, Président de la Libre Pensée
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