S. Rushdie: Communiqué de l’AILP


Remigio Valdes de Hoyos « Le cri » 1997

Communiqué de l’Association Internationale de la Libre Pensée

L’Association internationale de la Libre Pensée défend sur tous les continents la liberté de conscience et d’expression. Elle manifeste sa profonde solidarité avec toutes les victimes de la répression religieuse.

L’attentat perpétré contre Salman Rushdie est un crime contre la liberté de conscience.

Condamné à mort pour avoir critiqué une religion, en l’occurrence l’islam, la sentence a failli être exécutée cet été, par « un fou de Dieu ». Et cela, au nom d’une fatwa émise en 1989 contre lui par l’Ayatollah Khomeini « guide suprême » tyran de la république islamique iranienne ! Tout pouvoir religieux – de quelque religion qu’il soit-, car par essence totalitaire, interdit toute critique ou pensée indépendante.

L’AILP réaffirme que la liberté de conscience donne à chacune et à chacun, le droit de croire et de ne pas croire, de pratiquer telle ou telle religion, d’en changer ou de n’en avoir aucune, d’être religieux, athée, agnostique ou indifférent à la religion.

L’AILP défendra la liberté d’expression, le doute critique et le droit d’irrévérence envers les pouvoirs, quels qu’ils soient, politiques, religieux ou autres !

Elle appelle toutes les associations, organisations, syndicats partisans de la liberté de conscience à prendre position pour dénoncer ces faits et exiger le respect de la liberté de conscience pour tous.

Paris, le 15 septembre 2022

Note : « Les Versets sataniques » ont été interdits en Inde en 1988, (pays natal de S. Rushdie, né à Bombay en 1947) soit un an avant la fatwa prononcé par l’Iran contre Salman Rushdie, au nom du maintien de l’ordre public. Il a dû vivre sous la menace constante de mort et hors de son pays d’origine ! Son agression aux États-Unis début août n’a suscité aucune réaction officielle en Inde, où les condamnations au nom du respect des croyants hindous se multiplient.