Le colonialisme au Congo belge Une histoire sans fin ?


un article de Pierre Galand

Le 30 juin 1960 le Congo, colonisé par les rois belge depuis 76 ans accédait à l’indépendance. Lors de la cérémonie à Léopoldville en présence du roi Baudouin, Patrice Lumumba, Premier ministre du nouvel État indépendant, succédant à l’arrogante intervention du colonisateur, a prononcé un discours qui a tout autant enthousiasmé les Congolais et que le roi belge et ses alliés de la CIA feront payer six mois plus tard. Notre ami belge Pierre Galand, personnalité du monde associatif et de la coopération au développement nous a adressé ce billet d’humeur sur la colonisation du Congo.

Le colonialisme au Congo belge

Une histoire sans fin ?

Voici l’histoire étonnante du Roi d’un petit pays qui manœuvre avec efficacité pour se voir attribuer un territoire 75 fois plus grand que la Belgique. S’ensuit une longue période coloniale et une lutte courageuse des Congolais pour leur indépendance. Mais le colonialisme s’est-il vraiment arrêté ?

L’histoire débute lors de la conférence convoquée par le Chancelier impérial d’Allemagne Bismarck à Berlin en 1884-1885. L’accord de partage du continent africain a pour objectif d’éviter les guerres de possession et de faciliter ainsi l’exploitation des richesses de ce grand continent. Au nom des valeurs civilisatrices et de la lutte contre l’esclavagisme, les grandes puissances -allemande, britannique, française, italienne, etc. – coupent au trait continu le continent africain, sans le moindre souci pour les populations vivant sur ces territoires.

Que fait le Roi des Belges à cette table des grands de l’époque ? Léopold II se sent à l’étroit dans son petit Etat. Il cherche à étendre ses ambitions territoriales en payant diverses expéditions de par le monde. N’oublions pas que la petite Belgique occupait encore la place enviée de deuxième puissance industrielle mondiale et qu’elle doit son indépendance de 1830 au fait que l’Angleterre souhaitait un Etat neutre face à elle sur le continent européen.

Léopold II devient donc Roi du Congo, pays aux 9 frontières, tenant ainsi à distance Anglais, Français, Portugais, Hollandais et Espagnols. Rusé, il s’engage à faire du Congo une grande zone de libre-échange. Il y investit toute sa fortune et opère durant 25 ans la razzia sur les matières premières, dont le fameux caoutchouc « rouge du sang des Congolais ». L’enrichissement indécent du Roi provoque trois types de réactions : 1. Les milieux affairistes belges, les grands groupes financiers et bancaires souhaitent partager le gâteau. 2. La dénonciation des crimes, massacres et répressions des populations qui conduisent au dépeuplement du Congo. Les populations et les travailleurs meurent aussi des épidémies de petite vérole ou de la maladie du sommeil, résultant des mauvais traitements et du vol de leurs terres collectives. Ces dénonciations sont le fait de pasteurs protestants, de journalistes et d’hommes politiques, notamment le leader socialiste belge Emile Vandervelde qui révèle les déplacements forcés des populations, le servage pire que l’esclavagisme, le pillage des terres par les sociétés financières, le travail forcé dit « impôt en nature », la « corvée du caoutchouc », la « corvée des arachides », corvée pour la livraison de vivres aux colons, etc. En cas de révoltes, les expéditions punitives se chargeaient de brûler les villages désobéissants. Ces faits sont relatés dans un rapport soumis au Parlement belge par une commission d’enquête qui a été dépêchée sur place en 1903. On y fait état de ce que les soldats de la force publique « tuent sans pitié tous ceux qui leur résistent ». 3. La résistance congolaise, longtemps niée par les colonisateurs, s’exprime dès 1895 lors de la révolte de Luluabourg et par de nombreuses mutineries, notamment au Katanga. Ceci amènera Léopold II à céder le Congo, « sa propriété », à l’Etat belge en 1906. On est loin de la prétendue « œuvre civilisatrice » du projet de modernité inspiré par le siècle des Lumières.

La politique coloniale devient ainsi une prérogative du gouvernement qui crée le ministère des Colonies. Les Belges, soucieux de ne plus être la cible des critiques internationales, vont organiser leur système colonial avec l’aide des holdings et lobbies financiers dont la Société Générale de Belgique et plusieurs banquiers privés (Lambert, Empain, Allard, etc.). Ils se partagent le gâteau et créent les grandes compagnies minières, forestières, ferroviaires, fluviales et d’élevage qui utilisent des milices privées afin de faire régner l’ordre.

L’administration coloniale adopte un modèle qui s’apparente à celui de l’Apartheid. Elle exerce les fonctions régaliennes confiées aux administrateurs territoriaux, à savoir la Force publique, la justice ce qui lui permet de réprimer toute velléité de révolte ou de revendication des populations et des travailleurs. Les colons belges sont au service d’un projet d’exploitation bien orchestré depuis Bruxelles, où siègent le gouvernement, les holdings et les maisons mères des ordres religieux missionnaires. L’éducation, la santé, le contrôle social sont confiés aux ordres religieux, principalement catholiques (Pères Blancs d’Afrique et Scheutistes et des religieuses).

S’il convient de respecter le dévouement et l’abnégation de ces religieuses et religieux qui, au nom de leur foi, ont consacré leur existence aux soins et à l’éducation des Africains, les Églises et particulièrement l’Église catholique n’ont pas hésité à vendre leurs services en échange d’une ingérence sur l’avenir politique du pays. L’archevêque de Kinshasa a été et est toujours considéré comme la personne la plus influente du pays. Cette influence ne se manifeste que rarement dans le sens de la promotion des droits fondamentaux du peuple congolais.

Aveuglé par la bonne marche des affaires, le colonisateur belge ne perçoit pas l’évolution se produisant sur le continent africain au lendemain de la deuxième guerre mondiale. La création du Mouvement des non-alignés, en avril 1955, lors de la conférence de Bandung en Indonésie et les résolutions adoptées à cette occasion par les principaux leaders indépendantistes du Tiers Monde, n’arrivent pas jusqu’à Bruxelles.

En 1958, la « Belgique joyeuse » accueille l’Exposition Universelle. C’est dans l’indifférence générale de la population belge que « Son » Congo lui permet de vivre largement au-dessus de ses moyens. Les ressources tirées de l’exploitation coloniale servent depuis longtemps de caisses régulatrices pour répondre aux exigences de bien-être des Belges. Pourtant, déjà en 1950, des voix s’élèvent pour plaider en faveur d’un plan de transition de 30 ans en vue de préparer les Congolais à leur indépendance. Le professeur gantois J. Van Bilsen, auteur en 1950 de ce programme pour l’indépendance, est traité d’incivique par La Libre Belgique, journal de la droite catholique.

Le ministre libéral A. Buisseret double le réseau des écoles privées missionnaires en construisant dans les grandes villes du Congo des athénées et des écoles publiques ouvertes aux jeunes garçons et filles, Congolais et colons. Cela lui vaut des critiques acerbes de la part des milieux catholiques.

Lumumba et la fin de la colonisation belge

Dès 1956, l’histoire s’accélère et des cercles congolais revendiquent la fin du colonialisme. C’est le cas du Manifeste de l’Association des Bakongos (ABAKO), auquel s’associent des progressistes religieux. En 1958, le Mouvement National Congolais est fondé par, entre autres, un certain Patrice Emery Lumumba.

Un an plus tard, à Kinshasa (ex-Léopoldville), trois jours d’émeutes sont réprimés dans le sang. C’est le choc à Bruxelles qui est pressée par l’ONU et les Etats-Unis de procéder d’urgence à une transition vers l’indépendance du Congo.

Dans la précipitation et malgré les appels à une décolonisation à entreprendre d’urgence avec les leaders congolais, malgré les contacts établis par le parti socialiste et très activement par le parti communiste, mais aussi par les soutiens anticoloniaux d’associations de paix (notamment le MIR-IRG) et des syndicats, la Belgique s’obstine sur la voie de plans foireux favorisant une « élite locale » pro-belge, pro-occidentale et anticommuniste.

Plébiscité par la population congolaise lors des élections organisées par la puissance coloniale, en avril 1960, Patrice Lumumba ose dire au Roi Baudouin la souffrance imposée par le colonialisme belge et promet une juste redistribution au peuple congolais des richesses dont il a été spolié jusqu’alors. Il est aussitôt considéré par l’Occident comme l’homme à abattre.

La droite conservatrice, les holdings belges et les missionnaires, en bonne entente avec la CIA, combattent par tous les moyens le leader tiers-mondiste qu’est Lumumba. Il suffira de quelques mois entre le jour de l’indépendance, le 30 juin 1960 et le 16 janvier 1961 pour orchestrer son assassinat ainsi que celui de deux compagnons de lutte : Maurice Mpolo et Joseph Okito. Plus tard, sept autres leaders politiques congolais seront pendus. Cette même droite politique s’emploiera ensuite à dépecer le Congo en incitant les riches provinces du Katanga et du Kasaï à faire sécession.

Toutefois, la résistance populaire se poursuit : les Congolais exigent une décolonisation effective. Mais les forces belges, la CIA et des mercenaires répriment dans le sang les protestataires et les leaders sont incarcérés ou supprimés. Confrontés à la faiblesse de leurs commanditaires congolais censés gérer le pays en leur nom, Belges et Américains, en 1964, font monter au créneau Joseph-Désiré Mobutu, devenu général en chef de l’armée nationale. Ils lui permettent de réaliser son coup d’Etat du 25 novembre 1965 et de se proclamer président de la République. Une longue dictature s’installe.

Une « coopération » trompeuse

L’Histoire retiendra que Lumumba et bien d’autres figures de la lutte pour l’émancipation des peuples colonisés contribueront à la redistribution des cartes dans le monde avec l’émergence d’une troisième voie, celle des non-alignés. Ce courant contribuera puissamment à faire progresser le droit humanitaire, la DUDH, le droit international, notamment le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (résolution AGN XV 14/15) au sein des Nations Unies.

Face à cela, il y aura les amis de l’Occident, « les bons », et les « mauvais » à savoir les pays suspectés de communisme dès qu’ils optent pour des gestions publiques au service du bien-être de leur population.

Les « bons », dont Mobutu Sese Seko entre autres dictateurs, bénéficieront de la coopération des Occidentaux à leur développement, censée représenter les nouvelles relations apaisées entre le Nord et le Sud.

Les experts des Nations Unies vont réaliser de savants calculs établissant que 1% des revenus nationaux des pays riches du Nord permet de combler le fossé existant, autrement dit, le retard des pays du Sud.

Très vite, un nouveau partage des tâches s’établit. L’APD (aide publique au développement) va servir à la Belgique pour maintenir les liens avec le Congo par un ensemble de mécanismes que l’on appelle « l’aide liée ».

Il s’agit de récompenser, via l’assistance aux gouvernements le plus souvent corrompus, le bon accueil réservé aux « investisseurs étrangers ». La plupart du temps, les prétendus investisseurs poursuivent le pillage des ressources naturelles. Les anciens colons se voient concurrencés puis éliminés par de nouveaux arrivants souvent plus gourmands que les anciens « propriétaires ».

Quant à l’autre partie de l’APD, elle est censée combattre, avec les œuvres caritatives, les ONG et les institutions onusiennes (UNICEF, PAM, PNUD, FAO, etc.), les effets désastreux de la nouvelle concurrence mondiale pour l’accès aux ressources naturelles de ce pays. C’est le néo-colonialisme dans toute sa rudesse.

Mobutu, dictateur du Zaïre, grâce aux Occidentaux

Joseph-Désiré Mobutu sera le serviteur de ce projet, pour lequel il a été maintenu au pouvoir de 1965 à 1997. Un record de longévité qui n’a d’égal que l’ampleur de la prédation qu’il a pu opérer à son avantage, notamment en détournant tout ou partie de l’APD à son pays. Il s’appropria une large part du Produit National Brut congolais, en capitaux mobiliers et immobiliers. Sa fortune de l’époque avoisinait celle du Top 100 des personnes les plus riches de la planète. Rien que dans les banques sud-africaines de l’Apartheid, ses comptes connus s’élevaient à plus de 15 milliards de dollars. A titre de comparaison, le budget de l’Etat congolais, en 2020, s’élevait à 5 milliards de dollars, hors assistance internationale.

A chaque tentative du peuple congolais de se rebeller contre ce désordre établi qui le privait de son développement, les Belges, avec l’aide des USA et de la France, sont intervenus pour protéger le dictateur avec leurs para-commandos ou via les services de mercenaires qui constituent encore aujourd’hui un cancer pour le Congo et l’Afrique en général. En 1990, à la suite de critiques belges contre ses malversations, Mobutu rompt les accords de coopération et force 700 coopérants belges (des enseignants, des soignants) à quitter le Congo-Zaïre. Cette décision aura des conséquences tragiques pour la population. La France en profitera pour courtiser le dictateur et prendre la place laissée vacante par ladite coopération belge.

Voici quelques dates marquantes :

-    En 1964, les paras belges sautent sur Stanleyville. Ils sont transportés par les C130 de l’aviation US. Officiellement, il s’agit de libérer les colons belges et européens retenus en otage par des paysans rebelles conduits par Pierre Mulele

-    En 1970, Baudouin Roi des Belges signe un traité d’amitié avec le général président Mobutu. Ce traité comprend un accord important de coopération militaire qui renforce le dictateur.

-    En 1978, en mai, suite à des incidents survenus en 1977 au Shaba, une rébellion éclate contre environ 2.000 Européens, dont une majorité de Belges. La Belgique hésite avant d’envoyer 1.500 paras vers sa base de Kamina contrôlée par les militaires belges de la coopération belgo-zaïroise. Trop tard. La France prend l’initiative, double la Belgique et ses para-commandos sautent sur Kolwezi occupée par les rebelles venus de l’Angola et de Tanzanie avec l’intention non pas de s’en prendre aux Européens mais de renverser le dictateur. Parmi eux se trouve un dénommé Laurent-Désiré Kabila qui, en 1997, destituera Mobutu forcé à l’exil au Maroc.

Mobutu jouera habilement de la concurrence que se livraient Américains, Français et Belges, tous bien informés des incroyables richesses minières, forestières et agricoles du Congo/ Zaïre. Il jouera de la relative faiblesse des Belges toujours très nombreux en Afrique centrale et tolérera cette présence en échange d’un soutien toujours plus important de conseillers militaires qui assurent sa survie. Plus tard, il se tournera vers la France, parce qu’en Belgique de nombreux activistes s’opposent à son régime et les dénonciations de ses exactions par de courageuses ONG, ont un retentissement dans la presse et au sein des Parlements belges, européens et à l’ONU.

1994 : le rêve de la coopération fracassé au Rwanda

L’histoire belge et française de la coopération au développement avec cette partie de l’Afrique va connaître une fin tragique le 7 avril 1994. La Francophonie, ayant ignoré les alertes lancées par les ONG de coopération et les associations de juristes, ne pût empêcher le génocide d’un million de Tutsis au Rwanda, perpétré en moins de trois mois, en présence des forces de l’ONU, des paras belges et de l’armée française.

Mandaté par le PNUD en 1996 pour enquêter sur les financements du génocide, j’ai pu démontrer les multiples complicités des grands argentiers que sont la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et les Etats bailleurs de fonds (Belgique, France, Suisse, Autriche, etc., ainsi que leurs banques) qui ont aveuglément soutenu le régime rwandais du président Habyarimana et ceux qui, dès 1990, préparaient ce génocide.

Lorsque ce qu’on appelle « aide au développement » sert à l’achat de machettes et d’équipements pour les tueurs, lorsque l’ONU et la Belgique retirent leurs soldats censés protéger les populations, lorsque la France soutient jusqu’au bout les génocidaires et les aide à s’exfiltrer, lorsque l’Union européenne fournit des mois durant l’aide alimentaire et médicale à 40.000 génocidaires (militaires de l’ANR et interahamwés) cachés dans les camps de réfugiés proches de Goma et de Bukavu sur la frontière entre le Congo et le Rwanda, c’est tout le mythe de la coopération qui s’effondre.

Durant 27 ans, tant en France qu’en Belgique, d’importants courants politiques ont nié les faits, camouflé leurs responsabilités. Leur ami Mobutu, en échange de quelques derniers appuis et « aides généreuses », s’est lui-même rendu complice de ce crime contre l’humanité en permettant le passage sur son territoire d’armes et de militaires belges et français. Ainsi, ces deux pays se sont rendus complices de ce qui s’est passé au Rwanda en 1994.

Le FPR (Front Patriotique Rwandais) de Paul Kagame fera payer cher ces complicités en soutenant au Zaïre la rébellion de Laurent-Désiré Kabila qui se chargera de renverser Mobutu. Kabila sera victime d’un attentat au mois de janvier 2001, 40 ans après l’assassinat de Patrice Lumumba. Comme ce dernier, il ne convenait ni aux intérêts occidentaux ni à l’église catholique.

Une nouvelle solidarité laïque

Oui je suis révolté par le revers de la médaille de ce que nous avons appelé « notre œuvre civilisatrice » en Afrique. J’appelle tous ceux qui découvrent les ravages du colonialisme au Rwanda et en République Démocratique du Congo, à la suite des révélations par Survie-France, par des journalistes et des chercheurs belges et français, à repenser différemment notre avenir commun eurafricain. Aujourd’hui, force est de constater que le peuple congolais, comme trop d’autres peuples africains, est entraîné, bousculé, maltraité par le chaos causé par la mondialisation ultra libérale. Ces peuples dont les territoires font l’objet de toutes les convoitises, sont victimes de guerres meurtrières incessantes. Dans l’est du Congo, elles ont fait plusieurs millions de morts ces deux dernières décennies. Les Etats européens ex-colonisateurs sont totalement mis hors-jeu. La République Démocratique du Congo est devenue la scène de la brutale confrontation que se livrent Américains et Chinois. L’Etat de droit est à la dérive et la population abandonnée trouve refuge auprès des religieux dominant les esprits et le marché des âmes.

Une note d’espoir dans cette tragédie : des citoyens, des femmes et des hommes courageux résistent et s’organisent en mouvements populaires, coopératifs, mutuellistes ; ils gèrent leur environnement, leurs écoles, etc. Les associations laïques progressistes sont actives. La société civile congolaise entend se faire respecter

Il nous appartient de lui tendre une main fraternelle et solidaire afin d’assurer la survie des Congolais, de mettre fin aux ravages du pillage sans frontière. Ensemble, il s’agit de réinventer le modèle de sécurité et de coopération internationale respectueux du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de leurs ressources naturelles. Militons, agissons solidairement et politiquement pour le rayonnement de la laïcité que Patrice Lumumba avait fait inscrire dans la constitution du Congo.

Pierre Galand, Bruxelles le 4 avril 2021

https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-2010-18-page-9.htm

https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-1985-34-page-1.htm