Journée internationale de la Libre Pensée


Ce 20 septembre, nous nous réunissons pour célébrer la Journée internationale de la Libre Pensée, initiative qui fut prise en 2011 au deuxième congrès international de l’AILP à Mar del Plata (Argentine).

Cette journée est placée sous la figure emblématique de Giuseppe Garibaldi en raison de ses combats pour l’émancipation intégrale des individus et des peuples.

Mais pourquoi cette date ?

Le 20 septembre 1870, les « chemises rouges » de Garibaldi et les troupes italiennes prennent Rome. C’est la fin des Etats Pontificaux et du pouvoir temporel des papes sur les peuples et les Nations, « ramenant les prêtres à la solitude de la prière« . Ce fut incontestablement un coup porté à l’obscurantisme. Il a ouvert la voie à la liberté de conscience, à la laïcité institutionnelle, à l’égalité des droits, à l’émancipation sociale, au respect des personnes, à la souveraineté des peuples…

A la mort de Garibaldi, Victor Hugo écrira : « L’Italie n’est pas en deuil, ni la France mais l’Humanité l’est ! »

Ce sont ces idéaux qui ont animé les troupes garibaldiennes que nous célébrons chaque 20 septembre !

Qu’en est-il aujourd’hui de ce combat ?

Aujourd’hui comme hier, nous faisons face à l’Église catholique. Elle n’a jamais renoncé à sa volonté hégémonique de contrôler l’enseignement pour maintenir sa place dans la société par « l’éducation » selon ses dogmes et ses principes. Et, tout ce qui contribue à la destruction de l’instruction publique va dans son sens. Aujourd’hui comme hier, l’enseignement privé confessionnel (à plus de 90% catholique) détourne des centaines de millions d’euros de fonds publics au détriment de l’enseignement public. Aujourd’hui comme hier, des parents sont obligés de scolariser leurs enfants dans des établissements privés confessionnels par manque de place dans l’enseignement public.

Célébrer le 20 septembre, c’est rappeler que l’école privée confessionnelle (catholique) n’est pas un service public d’enseignement, mais bien un établissement relevant d’un culte avec une mission prosélyte pour trouver de nouveaux adeptes, tout en bénéficiant de fonds publics. Or nous disons :

Fonds publics à l’école publique.
Fonds privés à l’école privée.

Dans notre pays, les citoyens ne sont pas égaux quant à l’exercice de leur liberté de conscience. Les religions reconnues voient leurs cultes subventionnés à coup de centaines de millions d’euros. La liberté de conscience exige que les fonds publics ne servent pas à discriminer les citoyens entre eux par l’usage anti-laïque des fonds publics. L’Egalité en droits impose la stricte séparation des Eglises et de l’État, c’est-à-dire la non reconnaissance et le financement d’aucune religion et d’aucun culte. Sans séparation stricte des religions et des états, il n’a pas de liberté de conscience.

« L’État chez lui, l’Église chez elle ». (V. Hugo)

Aujourd’hui comme hier, l’Église catholique mène croisade contre l’avortement, contre le mariage pour tous, contre le droit à mourir dans la dignité. Cette Eglise si « compassionnelle » n’a pourtant jamais condamné les assassinats de médecins pratiquant l’avortement aux USA et ailleurs. Pourtant toute vie est sacrée, n’est-ce pas ! De même, elle n’a jamais condamné les commandos anti-IVG qui empêchent l’accès aux locaux médicaux et molestent les femmes, le personnel médical.

Célébrer le 20 septembre, c’est refuser que les religions imposent leurs dogmes à tout individu et régentent la vie civile !

Pour le droit absolu à chacun de disposer de lui-même !

Aujourd’hui comme hier, l’actualité met à l’ordre du jour la guerre. Guerre pour le contrôle des ressources qui génère chaos et destructions. Guerre que les peuples n’ont pas voulue, mais dont ils subissent les conséquences. Des centaines de milliers d’enfants, de femmes, d’hommes quittent leurs pays pour fuir la guerre et essayer de sauver leur vie. La méditerranée est devenue un cimetière marin. Nous ne saurons sans doute jamais le nombre de réfugiés morts dans les déserts. « On croit mourir pour la patrie, on ne meurt que pour les industriels » disait Anatole France.

Célébrer le 20 septembre, c’est s’opposer aux guerres car elles ne sont que source de profit pour ceux qui les commanditent et ne sont que source de misère pour ceux qui les subissent.

Non à la guerre, à toutes les guerres !

C’est pour rappeler ces revendications et l’exigence plus générale de liberté absolue de conscience (croire ou ne pas croire) que le CLP-KVD, membre de l’AILP, a choisi de manifester en cette journée internationale de la Libre Pensée, devant le monument de F. Ferrer, victime de l’église catholique, et de l’obscurantisme.

Le CLP-KVD exprime, en même temps, en ce jour, sa solidarité avec toutes les victimes de l’exercice de la libre pensée dans le monde et sa solidarité avec toutes les libres penseuses et libres penseurs du monde. Regroupons nous pour défendre nos idéaux !

Ni dieu, ni maître !

A bas la calotte !

Vive la Libre Pensée !

20 septembre 2017