11 novembre: Contre toutes les guerres ! Pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes !


Le 11 novembre, nous refusons la commémoration hypocrite des guerres passées. Alors que les États et les puissances impérialistes préparent de nouvelles boucheries, alors que des millions de femmes et d’hommes descendent dans la rue pour dénoncer les massacres en Ukraine, au Soudan… le génocide en Palestine, pour exiger la fin de la colonisation et de l’oppression, nous réaffirmons que : la guerre n’est pas une fatalité, c’est un choix politique. Un choix qui sert les intérêts du capital, des oligarques, des lobbies militaro-industriels et des nationalismes meurtriers.

La guerre est un racket. Et l’a toujours été. Il s’agit probablement du plus ancien, de loin du plus rentable et sans aucun doute du plus vicieux des rackets. Le seul de portée internationale. Le seul dont les profits sont estimés en dollars et les pertes en vies humaines.

« On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels » dans sa célèbre lettre, Anatole France, libre penseur, dénonçait la Grande Guerre comme « l’œuvre des hommes d’argent, des hauts industriels qui la voulurent, la rendirent nécessaire, la firent, la prolongèrent ». Ces mots résonnent aujourd’hui avec une tragique actualité. Le général américain Smedley Butler allait plus loin encore : « La guerre est un racket. Et l’a toujours été. Il s’agit probablement du plus ancien, de loin du plus rentable et sans aucun doute du plus vicieux des rackets. Le seul de portée internationale. Le seul dont les profits sont estimés en dollars et les pertes en vies humaines. » Il révélait comment les Marines américains avaient donné leur vie pour que la United Fruit Company contrôle l’Amérique centrale, et comment la Première Guerre mondiale avait produit 21 000 nouveaux millionnaires et milliardaires aux États-Unis.

La guerre, c’est la destruction des peuples et des conquêtes sociales. En 2025, la barbarie, l’obscurantisme et le fanatisme sont toujours à l’œuvre. Des millions de personnes fuient la guerre, des dizaines de milliers meurent sur les routes de l’exil, des millions de réfugiés croupissent dans des camps. Partout, la guerre et sa préparation détruisent les services publics, pillent les acquis sociaux, plongent les peuples dans la misère et la faim. En Palestine, au Yémen, en RDC, au Soudan, en Ukraine, les guerres impérialistes font des millions de victimes civiles. Bombes, drones, viols, déplacements forcés, famines : ces crimes ne sont pas des « dommages collatéraux », mais des armes délibérées pour soumettre, piller, exploiter.

L’ennemi n’est pas à l’extérieur, il est dans notre propre pays. Ni le peuple russe, ni le peuple ukrainien, ni les populations réfugiées ne sont nos ennemis. L’ennemi, c’est le camp de la guerre : l’État, le Capital, les oligarques, les nationalistes, les religieux fanatiques qui attisent la haine pour mieux régner. C’est eux qui envoient la jeunesse se faire massacrer dans les tranchées, qui transforment les écoles en casernes, qui sacrifient les travailleurs et les travailleuses sur l’autel de la « défense nationale ». C’est eux qui, hier comme aujourd’hui, transforment les peuples en chair à canon.

Les peuples résistent, la fraternité est possible. En Allemagne, un puissant mouvement pour l’arrêt immédiat des combats et des négociations sans préalables se développe, malgré la censure. En Italie, les dockers refusent de charger des navires d’armes. En Grèce, en Grande-Bretagne, en Espagne, les manifestations se multiplient. En France, la jeunesse a rejeté le Service National Universel. En Belgique, des centaines de milliers de citoyens manifestent contre les guerres, reliant la guerre à l’exploitation : « Ni chair à canons, ni chair à patrons ! »

La réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple est un combat central dans le refus de la guerre. Des paysans et ouvriers belges, envoyés au front pour tuer d’autres paysans et ouvriers allemands, ont refusé la guerre, ont dit non à la barbarie. Ils ont payé de leur vie leur refus de la boucherie, assassinés par des balles belges, exécutés par leurs compagnons d’infortune. Rendre justice aux morts du passé, c’est sauver les vivants d’aujourd’hui et de demain. Nous exigeons la réhabilitation pleine et entière des fusillés pour l’exemple de 1914-1918.

Exiger la réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple, c’est rappeler l’inanité de toutes les guerres et rendre hommage aux victimes des guerres actuelles.

Pour un 11 novembre de fraternité. Comme en 1914, les peuples sont contre la guerre. A la militarisation de la société, à la propagande guerrière, à la destruction des conquêtes sociales, ils opposent l’école de la paix, l’éducation à la fraternité, la défense des conquêtes civilisationnelles.

Mettre fin à ce chaos ambiant, à la barbarie militariste qui s’étend, voilà le défi qui se pose à l’Humanité et aux pacifistes, aux anti-militaristes, libres-penseurs qui sont partie prenante de cette Humanité.

La Paix est l’avenir des peuples !

Non à la militarisation de la jeunesse
et de la société !

Défense des déserteurs, des refuzniks
et des objecteurs de conscience !

Réhabilitation collective des fusillés
pour l’exemple !