Communiqué AILP – IAFT: Godvergeten, les oubliés de Dieu


Les victimes belges des crimes sexuels du clergé
et les registres de baptême.

Le vendredi 29 août 2025, le quotidien « Le Monde » publiait un long article sur un scandale présent dans la presse flamande depuis plusieurs années, celui dit « des religieuses de Zelem », en réalité la Congrégation catholique de Saint-Vincent-de-Paul. Les nonnes de cette congrégation se seraient rendues coupables, dit « Le Monde », pendant des années, « de coups , d’humiliations et de punitions assimilées à de la torture ». Des témoignages bouleversants de personnes âgées aujourd’hui de 44 à 74 ans illustrent cette affaire qui avait déjà agité la communauté flamande en 2009 et 2011 et mis en cause plusieurs prélats, dont le célèbre primat de Belgique Wilfried Daneels. L’affaire avait alors été étouffée, une enquête de la justice pénale est en cours, mais les victimes sont d’autant plus sceptiques qu’en juillet dernier, une délégation reçue au Vatican est revenue sans rien.

On parle aujourd’hui d’une rencontre avec le nouveau pape, mais c’est une toute autre musique qui sort de la Cité usurpée.

Le site officiel de l’Église catholique en Allemagne faisait allusion à cette affaire dans un article publié il y a quelques mois, était-ce un pas en avant ? Pas exactement, voici le texte :

« En Belgique, le nombre de départs de l’Église a augmenté après la diffusion d’un documentaire télévisé sur les abus commis au sein de l’Église à l’automne 2023. Dans le cadre du débat national, la manière dont l’Église traite les départs de l’Église a également été remise en question. Le refus de supprimer les actes de baptême en cas de départ a notamment fait l’objet de vives critiques. La décision de l’autorité belge de contrôle de la protection des données est la première à confirmer le droit à l’effacement. En septembre 2023, l’autorité irlandaise de contrôle de la protection des données a publié une décision détaillée dans laquelle elle est parvenue à la conclusion inverse et a rejeté une plainte contre l’archidiocèse de Dublin. En France et en Slovénie également, les tribunaux ont déjà rejeté des demandes d’effacement concernant les registres de baptême.

L’affaire belge actuelle remonte à une plainte déposée en 2021. Selon les informations fournies par l’autorité, d’autres procédures relatives à la sortie de l’Église sont en cours. Certains des autres plaignants se sont également joints à la procédure devant la Cour Européenne de Justice en tant que parties à la procédure. »

Or précisément cet article de Katholischer.de était destiné à analyser une note très précise publiée par le Vatican pour former un argumentaire destiné aux avocats… et aux magistrats des cours civiles et administratives pour empêcher les radiations qu’exigeaient une partie des victimes.

En quelque sorte, violées, humiliées, traumatisées à vie, les victimes doivent continuer – le texte est quasi explicite – à dépendre du « Droit canonique », le droit privé international de l’Église catholique apostolique et romaine dont les prêtres se sont massivement rendus coupables de ces exactions criminelles ou les ont couvertes. C’est insupportable.

Les victimes belges peuvent être assurées qu’elles trouveront bon accueil et soutien inconditionnel dans leur exigence de justice, aux côtés de plusieurs représentants de victimes d’autres pays au congrès de l’Association Internationale de la Libre Pensée qui se tiendra à Lyon et Grenoble les 10 et 11 octobre 2025.

A Paris le 2 septembre 2025

Renseignements et inscriptions sur : https://internationalfreethought.org/ixe-congres-ailp-programme/

et en Belgique auprès du CLP/KVD : https://www.clp-kvd.org/

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