Selon Trump, Macron et compagnie, l’Arabie saoudite serait un pays ami. Tous ces gens se sont empressés d’oublier que Mohammed ben Salmane, dit MBS, prince héritier et réel chef du pays, a fait tuer et dépecer un opposant dans son ambassade d’Ankara en Turquie, en 2018. Et tous ces gens vantent les « avancées démocratiques » en Arabie saoudite, en particulier en ce qui concerne le droit de femmes. Ils ont présenté comme une avancée décisive le fait que les femmes puissent passer leur permis de conduire.
Ces mêmes amis de l’Arabie saoudite et de la cause des femmes ne cessent de critiquer la situation des femmes cette fois en Afghanistan ou en Iran. Si la situation des femmes en Arabie saoudite est moins pire qu’en Afghanistan elle n’est pourtant pas meilleure qu’en Iran où les femmes ont le droit de conduire, de travailler et où elles représentent 52 % des étudiants. En Iran, les femmes sont réprimées mais se mobilisent pour leurs droits.
Le quotidien britannique The Guardian vient de publier une enquête au sujet des « Dar al- Reaya »1, c’est-à-dire les « maisons de soins ». Ce sont en réalité des centres fermés de « rééducation » dans lesquels des milliers de femmes sont envoyées parce qu’elles ont « désobéi » à leur mari ou qu’elles ont une relation hors mariage. De nombreuses femmes enceintes après avoir été violées par leur père, leur frère sont également envoyées par leur famille dans ces camps. Elles y sont régulièrement battues si elles ne prient pas suffisamment ou si elles se regroupent deux à deux, taxées immédiatement d’homosexuelles.
Elles n’ont ni le droit de sortie, ni de visite et c’est le mari ou la famille qui décident si elles peuvent quitter le camp. À part ça, la cause des femmes progresse en Arabie saoudite ! ■
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