Joyeux solstice d’hiver !   Recently updated !


Le Cercle de Libre Pensée-Kring voor het Vrije Denken souhaite à tous les laïques et les libres penseurs :

un joyeux solstice d’hiver.

Le CLP-KVD adresse ses vœux les plus chaleureux à tous les laïques et libres penseurs à l’occasion du solstice d’hiver. Ce moment charnière, où une saison s’achève et une autre s’annonce, a de tout temps fasciné l’humanité.

Qu’est-ce qu’un solstice ? Les solstices correspondent aux instants où le soleil atteint son point le plus éloigné de l’équateur. En hiver, ils marquent le jour le plus court de l’année ; en été, le plus long. À ces dates, le temps semble suspendu : le soleil, après avoir atteint son point extrême, entame soit son ascension vers des jours plus lumineux, soit son déclin vers l’obscurité hivernale. Déjà observé dans l’Antiquité – l’astronome grec Hipparque avait remarqué que ces points ne divisaient pas l’année en parts égales –, le phénomène des solstices a toujours mêlé curiosité et une certaine appréhension, souvent masquée par les célébrations qui l’accompagnent.

Une tradition universelle. Depuis toujours et en tous lieux, les sociétés humaines ont célébré ces moments étranges, où la nature semble retenir son souffle. À Rome, le 25 décembre était ainsi fêté comme le « retour du soleil ». Voltaire, dans son Dictionnaire philosophique, ironisait d’ailleurs sur César, qui « commença l’année où elle ne commence point, huit jours après le solstice d’hiver ». Le christianisme a plus tard ancré la naissance de son « homme-Dieu » à cette date, superposant son symbole à celui du renouveau solaire. De même, la fête d’un des Évangélistes coïncide avec le solstice d’été, soulignant cette volonté de s’inscrire dans le rythme cosmique.

Symboles de vie et de mort. Les solstices incarnent le cycle éternel de la vie : le soleil « meurt » en hiver pour renaître, atteint sa plénitude en été, puis décline à nouveau. Ils représentent ainsi le balancement perpétuel entre lumière et ombre, croissance et déclin, vie et mort. Cette symbolique, profondément enracinée dans les cultures occidentales depuis l’époque des mégalithes, s’exprime à travers les mythologies agraires – Dionysos, Déméter, ou encore le Sol Invictus cher à l’empereur Julien. En Chine, le solstice d’hiver évoque à la fois le royaume des morts et la promesse de renaissance.

Un héritage toujours vivant. Le terme « solstice » vient du latin sol stare, « le soleil s’arrête », car à ces dates, l’astre semble immobile dans le ciel. Le solstice d’hiver inaugure une phase ascendante, tandis que celui d’été marque le début d’un déclin progressif. La franc-maçonnerie, par exemple, s’inspire de cette symbolique pour rythmer la vie des loges, associant la mort du profane à la naissance de l’initié.

Un métronome céleste. Autour du 21 juin, c’est l’été et le jour le plus long ; autour du 21 décembre, l’hiver et le jour le plus court. Les saisons s’inversent alors entre les hémisphères Nord et Sud. Ces moments, où la nature bascule, rappellent à l’humanité son lien indéfectible avec les cycles du cosmos.

29 Frimaire, An CCXXXIV