« C’est la faiblesse des hommes qui fait la force des prêtres » Boileau
La présence d’une crèche de la Nativité sur le domaine public bruxellois a suscité une agitation médiatique et politique factice, masquant le débat bien plus fondamental : celui de la neutralité métaphysique de l’État. Les braillements des tartuffes de la laïcité ont étouffé tout débat sur la neutralité des pouvoirs publics : tous les partis, de la droite à la gauche en passant par le Team Fouad Ahidar, se sont écharpés sur l’esthétisme, le coût de la crèche, aucun n’a remis en cause l’instauration et le financement d’un symbole religieux par les pouvoirs publics dans la sphère publique et le privilège ainsi accordé à l’Église catholique.
La crèche est un symbole religieux et non une simple tradition
Prétendre que la crèche n’est qu’une « tradition culturelle » est une manipulation sémantique. Elle représente avant tout un dogme religieux – la naissance du Christ – et constitue une affirmation publique de la prédominance catholique. Autoriser un tel symbole dans les bâtiments publics ou sur le domaine public revient à bafouer la liberté de conscience de certains citoyens, citoyennes en imposant, même implicitement, une vision particulière du monde.
La laïcité et la neutralité de l’État : un principe non négociable
Le CLP-KVD rappelle que la sphère publique doit rester strictement neutre. L’État n’a pas à favoriser une religion, ni à financer ses symboles. La laïcité n’est pas une opinion parmi d’autres : c’est le cadre indispensable pour garantir l’égalité entre toutes les convictions.
Pourtant, aujourd’hui, aucun parti n’ose remettre en cause cette entorse à la neutralité. Certains invoquent la « tradition », la « culture » pour se justifier : alors à quand le crucifix culturel et non cultuel dans les bâtiments publics puisqu’il figure sur tant de peintures dans les musées publics ? Que se passera-t-il si désormais, le concitoyens musulmans, en vertu de l’égalité civique, demandaient qu’à l’occasion de l’Aïd, les bâtiments publics (Maisons communales, les Écoles publiques, le Domaine public) soient décorés de croissants verts dont le caractère « culturel » est lui aussi avéré par des milliers d’œuvres d’art ?
Le vrai combat : la laïcité institutionnelle de l’Etat
Au-delà des faux-semblants, la question centrale reste celle de la séparation des Églises et de l’État, la séparation des Églises et de l’Ecole publique. Cette séparation n’est toujours pas effective en Belgique.
La crèche de Bruxelles n’est qu’un symptôme. Le vrai combat est celui d’un État laïque qui refuse toute allégeance religieuse, qui s’interdit toute ingérence dans les cultes et protège la liberté de conscience de chacune et de chacun.
« L’État chez lui, l’Église chez elle » – cette phrase de Victor Hugo reste plus que jamais d’actualité. La laïcité et la neutralité ne se divisent pas, elles doivent s’appliquer aux institutions publiques partout et de tout temps !
Les institutions publiques
n’ont à n’être ni chrétienne, ni juive,
ni musulmane, ni bouddhiste,
ni athée, etc… ni libre penseuse !
Elles doivent être laïque !
A bas la calotte !
Vive la Libre Pensée !


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