Cet article, de David Gozlan, est paru dans la Raison de Juillet 2013 (publication de la FNLP). Nous le republions à l’occasion du 80ème anniversaire, de ce crime de guerre, ce crime contre l’humanité, où des centaines de milliers de civils japonais périrent au nom du nouvel ordre mondial. L’impérialisme américain a, avec la crémation de villes et de ses habitants comme ce fut le cas à Hiroshima et Nagasaki, établit contre l’humanité des crimes dont il n’a jamais eu à rendre compte. Le rappel de ces crimes doit être replacé dans le contexte des guerres actuelles où la menace de l’utilisation d’armes nucléaires tactiques est plausible.
Hiroshima, Nagasaki : quand le feu nucléaire visait à ordonner le monde
“Tout au long de l’histoire, on peut dire que l’influence politique des nations est allée de pair avec leur puissance militaire.” Henri Kissinger, A la Maison-Blanche (1968-1973)
Le 6 et 9 août 1945, deux bombes atomiques sont lâchées sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki, au cœur des deux villes. En quelques secondes, des milliers de vies furent fauchées. Soixante huit ans après, la société japonaise reste profondément marquée par cet acte de barbarie, inventant une culture jouant sur les frayeurs du nucléaire et de la guerre, exhortant les dirigeants à ne plus développer une politique militaire impérialiste (ce qui est contraire à leur Constitution), se culpabilisant de ce mauvais sort quand le spectre de la catastrophe nucléaire ressurgit suite au désastre de Fukushima. De leur côté, l’administration américaine rappelle fréquemment qu’en matière militaire, elle a les capacités, de et elle est capable de, ce dont personne ne semble douter. Pour poursuivre


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