Palestine : L’hypocrisie du gouvernement et de ses ministres va-t’en guerre.


Voici la politique du gouvernement belge en Palestine, soutier des Etats-Unis, de l’Union européenne, des lobbys militaro-industriels et complice des crimes racistes contre les Arabes Palestiniens :

  • Il laisse les Belgo-Palestiniens mourir sous les bombes des sionistes, être assassinés et mourir de faim dans une famine organisée.

  • Il protège les Belgo-Israéliens qui, sous l’uniforme de Tsahal, massacrent les Palestiniens et pour certains accomplissent des crimes de guerre comme cela a été établi.

  • Il n’organise pas une véritable aide humanitaire pour les Palestiniens, notamment sur le plan alimentaire.

  • Il continue à fournir armes et munitions à l’Etat d’Israël pour qu’il puisse continuer le massacre.

  • Il refuse d’appliquer les décisions de la CJI, de la CPI et de l’Assemblée générale des Nations Unies relatives à la colonisation de la Palestine.

Rappelons quelques faits incontestables

Selon, Francesca Albanese, Rapporteure spéciale des Nations-Unies pour les territoires palestiniens occupés, il existe des motifs raisonnables de croire que le seuil indiquant qu’Israël commet un génocide à Gaza : « Si le terme de génocide est chargé politiquement, sa définition légale n’appartient pas seulement au Peuple Juif. Avant eux, les Allemands avaient déjà commis un génocide contre le Peuple des Héréros en Namibie [entre 1904 et 1908 – ndlr] Je comprends combien le débat est délicat. Mais c’est justement parce que la leçon du génocide contre les juifs a été forte que nous avons une responsabilité collective à reconnaître quand ce crime peut se dérouler ailleurs. » (ici). Constat confirmé par la Cour Internationale de Justice.

Il y a aussi la livraison à Israël par des entreprises belges d’éléments pour la fabrication d’armes utilisées à Gaza et en Cisjordanie. Ils n’arrivent pas à faire parvenir de la nourriture aux enfants affamés de Gaza, mais ils arrivent à fournir des armes à l’Etat sioniste. Pendant le Génocide, les affaires continuent comme entre 1941 et 1945 en Europe.

La famine utilisée comme arme de guerre (ici). En 1940, dans le cadre de la préparation de l’opération Barbarossa, le SS Herbert Backe mis au point un Grand plan le Hungerplan, surnommé le plan de la faim qui visait à organiser la famine sur les terres conquises, non pour expulser les habitants mais pour les exterminer.

Ceux qui ne périssaient pas sous les bombes des Stukas, les obus des canons et des Panzer étaient voués à la famine pure et simple. Et les Einsatzgruppen, littéralement « groupes d’intervention » qui étaient les unités mobiles d’extermination du IIIe Reich assassinaient ceux qui restaient.

« Gaza compte aujourd’hui la plus grande cohorte d’enfants amputés au monde, la plus grande crise d’orphelins de l’histoire moderne, et toute une génération menacée de souffrir d’un retard de croissance, causant des déficiences physiques et cognitives irréparables ; plus de 15 600 enfants ont été tués violemment. Des dizaines de milliers d’autres enfants de Gaza sont blessés ou portés disparus, et beaucoup de ceux qui ont survécu sont tellement traumatisés qu’ils expriment ouvertement leur souhait de mourir », a déclaré devant la Cour, au nom de la Palestine, l’avocate irlandaise Blinne Ni Ghrálaigh, qui avait représenté l’Afrique du Sud dans le dossier pour génocide.

Quand on voit ce qui se passe à Gaza dans les opérations militaires israéliennes « Glaive de fer », « Charriots de Gédeon », n’y a-t-il pas une certaine ressemblance, y compris par le refus du ravitaillement en nourriture des populations sous les bombes pour les affamer ? L’État sioniste d’Israël utilise comme les nazis contre l’URSS, la famine comme une arme de guerre pour exterminer le Peuple Palestinien. C’est leur Plan de la Faim.

L’Association belgo-palestinienne (ABP) a saisi la justice concernant le cas d’un Belgo-Israélien soupçonné d’avoir été auteur ou co-auteur de meurtres de civils à Gaza (ici). Le fait que des binationaux combattent pour l’armée israélienne puissent être impliqués dans des crimes de guerre ne fait désormais plus de doute.

Les témoignages d’exécutions de civils et de torture sur des prisonniers sont également nombreux.

Face à cette situation insoutenable qui empire de jour en jour, la France, le Royaume-Uni, la Belgique déclarent martialement « Nous ne resterons pas les bras croisés » Ah bon ? Mais que font-ils exactement ? Ont-ils décidé l’embargo immédiat sur les livraisons d’armes ? Ont-ils suspendu les accords commerciaux, les relations diplomatiques, etc. avec l’Etat colonisateur ? Que non, le montant des armes exportées vers Israël a augmenté.

La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Netanyahou – et Yoav Gallant – pour crimes de guerre, de famine comme méthode de guerre et pour crime contre l’humanité ; la Cour internationale de justice, plus haute juridiction des Nations unies, a déclaré que l’occupation par Netanyahou de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est viole le droit international : et nos ministres de demander à la Commission européenne de vérifier si les droits de l’homme sont respectés par Netanyahou ? Mais de qui se moque-t-on ?

Une Hypocrisie ignoble

Et nos ministre des Affaires étrangères de poursuivre : « La suite, une fois qu’il est établi qu’une violation est manifeste, c’est effectivement la possibilité de suspension éventuelle ».

La « possibilité » de « suspension éventuelle » … Est-il besoin de commenter ?

Dans ces conditions, on ne peut que donner raison à l’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, qui a déclaré ce mardi : « L’objectif politique de Benjamin Netanyahou, c’est la déportation de la population de Gaza. Ce qui est la marque d’une épuration ethnique, d’un nettoyage territorial. Les Européens le savent et ils sont là avec leurs sabres de bois. » …

Des « sabres de bois » pour tenter de masquer de plus en plus difficilement leur soutien honteux à la politique d’anéantissement du peuple de Gaza.

A l’opposé de cette politique d’accompagnement du génocide en cours, il y a les puissantes manifestations de ce week-end, à l’occasion de la journée internationale de la Nakba (1). A La Haye, à Bruxelles, à Londres, etc. des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche contre le soutien de leur gouvernement au gouvernement israélien. Les manifestants exigeaient leur gouvernement à prendre des mesures contre Netanyahou et contre le génocide en cours.

Citons à ce titre Ségolène Royal : « Oui, du courage face à la loi du silence. Ceux qui viendront verser une larme, quand les intentions génocidaires seront réalisées, parce qu’ils se sont tus, qu’ils se taisent à jamais, honte à eux. Ceux qui parlent de reconnaître l’Etat palestinien quand tout aura été détruit, honte à eux. Ceux qui font semblant de croire que les enfants de Gaza sont responsables du Hamas, pour les tuer en les affamant, honte à eux. Ceux qui réclament la libération des otages à une population qui n’y est pour rien, afin de justifier leur éradication et le vol colonial de leur terre où ils sont depuis 2000 ans, honte à eux. Et le président français qui se tait au lieu de saisir le conseil de sécurité pour décider des sanctions contre Netanyahou, on a honte, ce n’est pas ça la France qui se tait au lieu de saisir le conseil de sécurité pour décider des sanctions contre Netanyahou, on a honte, ce n’est pas ça la France. »

Citons également des extraits du communiqué du mouvement israélien Standing Together, qui appelle à ces manifestations et qui se prononce pour « un cessez-le-feu immédiat et permanent pour mettre fin aux massacres et à la famine à Gaza », dénonce une « guerre d’anéantissement » et continue de lutter pour « la fin de l’occupation ».

Et cette résistance ne s’arrêtera pas tant que les massacres et les bombardements se poursuivront.

C’est pourquoi nous sommes depuis un an et demi engagés totalement dans les manifestations organisées en Belgique par les associations de défense du peuple palestinien, à laquelle participent ABP, Vrede, l’Union des progressistes juifs de Belgique (UPJB), etc.

Comme pour le Vietnam ou l’Algérie, il est possible de contraindre ceux qui massacrent et ceux qui les aident à reculer. La solidarité n’est pas un choix : c’est un devoir face à l’histoire.

Pas une arme, pas un centime pour l’État sioniste assassin !
Arrêt de la barbarie et du génocide !
Les coupables de crimes doivent être traduits
devant les juridictions nationales et internationales !
Ils ont tué, ils doivent être jugés !
Solidarité inconditionnelle avec le Peuple Palestinien !

Bruxelles, 20 mai 2025

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  1. 1. Le terme arabe « Nakba » signifie « catastrophe » ou « désastre », et désigne les expulsions forcées et les massacres dont le peuple palestinien a été victime en 1948. Le souvenir de la « Nakba » est commémorée chaque année le 15 mai.

    2. https://www.hrw.org/fr/news/2023/12/18/israel-la-famine-utilisee-comme-arme-de-guerre-gaza