Giordano Bruno : la liberté d’esprit face à la pensée unique


Encore aujourd’hui, Giordano Bruno reste victime d’une injustice majeure : si l’on cite les noms de Copernic, Galilée, Newton, Giordano Bruno, la plupart des gens ont entendu prononcer les trois premiers mais celui de Giordano Bruno, découvreur de l’infinité de l’univers, leur reste inconnu.

« La libre pensée qui l’animait devait renverser à jamais la tyrannie du prêtre. »1

Défiant la structure millénaire de l’Église et la pensée unique, Giordano Bruno est l’un des penseurs qui vont séparer la connaissance de la croyance, la vérité scientifique de la religion, créer une césure profonde entre philosophie et théologie jusque-là confondues et créer ainsi un espace de liberté où la laïcité pourra plus tard s’épanouir. Il va inspirer Spinoza, Diderot pour ne nommer que ces deux penseurs et montra le chemin à Newton. C’est surtout à  Giordano Bruno que doit être attribuée la paternité de la cosmologie infinitiste.2

L’Inquisition l’a emprisonné et condamné, non seulement pour ses découvertes et son enseignement, mais en tant qu’apostat et blasphémateur. Blasphème qui est encore inscrit dans le droit de certains pays européens.

Réalisant qu’il serait exécuté. Il conclut ainsi : « Le débat ne sera pas clos par mon bûcher mais au contraire, ouvert, après lui, et peut-être par lui, à l’humanité entière. »

Le 17 février 1600, Giordano Bruno meurt sur le bûcher de l’Inquisition. Contrairement à Galilée, il est toujours rejeté par l’Église de Rome. Lire la Suite

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1. Philippe Forget in « Les Martyres de la Libre Pensée » Ed. de la Libre Pensée 2018

2. J.P. Luminet, Hommage à Giordano Bruno: l’ivresse de l’infini