Du sexe des anges… à celui de la vierge ?


À quoi songent les sculpteurs ? Et nous qui regardons l’œuvre ?

À Santa Teresa di Gallura, en Sardaigne, une statue de la Madone Stella Maris, plus connue sous le nom de Madone des marins, surplombe la mer, à côté de la tour de Longonsardo. Une vierge, qui, selon la légende catholique, serait la femme immaculée en laquelle leur dieu s’est fait chair, celle qui enfanta, mais qu’aucun homme ne posséda jamais… l’impénétrable origine du monde sans doute.

Inaugurée en 1999 et réalisée par la sculptrice Maria Scanu, elle est exposée dans l’une des destinations touristiques les plus prisées par les visiteurs de la côte nord de l’île méditerranéenne, L’image de cette statue, récemment partagée sur Facebook, a connu depuis un succès mérité dans le monde entier. En effet l’œuvre monumentale ressemble à une vulve, la forme de la toge ressemblant aux petites lèvres de la vulve, tandis que la tête de la vierge est un clitoris. Cette statue a suscité étonnement pour certains, colère pour d’autres, et un sourire amusé en ce qui nous concerne. Une question nous brûle les lèvres, et sûrement celle de nombreux spectateurs, qu’ils trouvent cela drôle, qu’ils soient catholiques offusqués ou découragés, qu’ils soient libres penseurs ou athées. Comment l’artiste a fait pour ne pas réaliser qu’elle était en train de sculpter une immense vulve, en voulant rendre hommage à la vierge dans un pays aussi religieux que l’Italie ? À moins qu’elle n’ait fait exprès ?