Manifeste pour la liberté de conscience
L’Humanité est née libre
La nature n’a créé ni titres, ni religions, ni institutions religieuses, ni censure, ni propriété.
L’Humanité est devenue elle-même en sortant de la préhistoire dans un long combat contre les terribles épreuves de la planète qu’elle ne connaissait ni ne comprenait.
Échappant peu à peu aux contraintes et aux entraves, y compris aux entraves et contraintes que l’Humanité avait créées, celle-ci dut, pour elle-même, affirmer ses droits.
Les droits de l’Humanité ne se sont ni affirmés ni arrachés contre d’autres prétendus « droits », d’origine inconnue.
Ils existent parce que l’Humanité existe.
Les droits de l’Humanité sont des « vérités évidentes en elles–mêmes »
Le premier de ces droits, la première de ces libertés est le droit de penser librement.
Cette liberté première et fondamentale s’appelle la liberté de conscience.
En effet, avant les Églises, il y a l’Humanité.
En effet, au dessus des Églises, il y a l’Humanité.
Dieux, Églises, superstitions, dogmes sont des créations humaines et rien d’autre.
Toujours plus de conscience
« Plus de lumière ! »
A des siècles de distance, nous faisons nôtre la dernière phrase de Goethe.
La liberté de conscience, c’est la liberté pour l’Humanité d’examiner et de s’examiner
L’Humanité est faillible et perfectible parce qu’elle est dotée de raison, donc de critique. Ce que l’Humanité a fait, elle peut le défaire.
Les générations successives ne peuvent s’enchaîner mutuellement et éternellement.
A la différence des Églises, l’Humanité libre et consciente a refusé, refuse et refusera l’infaillibilité.
Ce qui est bon pour les Papes n’est pas bon pour les hommes.
L’Humanité est perfectible, c’est-à-dire qu’elle peut se corriger et s’améliorer ; elle ne considère pas le paradis comme un passé coupable et révolu ni comme un avenir inaccessible et mythique mais comme une action de tous les jours, permise par la liberté de conscience.
Nous pouvons dire après Protagoras que « l‘homme est la mesure de toute chose »
Le génie humain est illimité. Capable de diviser la plus petite des cellules de l’Univers, il est aussi capable de modifier sa propre structure, de partir à la conquête des planètes, de travailler sur l’origine du monde et de réfléchir à son propre avenir.
Il est, hélas, capable de programmer sa propre destruction.
Le destin de l’Humanité est le projet de l’Humanité et Prométhée, le révolté, a eu raison d’arracher le feu à ceux qui en étaient les possesseurs d’après la Mythologie pour le donner aux hommes. Il est la métaphore de l’humanité en lutte pour son émancipation.
Affirmant la liberté de conscience, ce qui n’est pas autre chose que la liberté de l’Humanité, l’Humanité s’est heurtée toujours aux dogmes religieux.
Chaque fois que l’Humanité a avancé, quelle que soit la manière, et qu’elle a affirmé ses droits, les Églises ont condamné.
L’Histoire
La liste des martyrs et des héros de la liberté de conscience dépasse très largement le bref rappel que nous pouvons faire ici.
Socrate, fut condamné à la ciguë parce qu’il préconisait à la jeunesse de réfléchir par elle-même. Le philosophe de la Sorbonne, Abélard, fut mutilé car il estimait que son opinion propre valait celle des « pères ».
Le scientifique Galilée fut condamné pour ne pas avoir professé des faussetés conformes à la Bible mais des vérités découlant de ses propres recherches.
Il en fut de même pour Etienne Dolet, Giordano Bruno, Michel Servet. Vanino Vanini et bien d’autres.
Quand le premier texte en Occident établissant des droits (la « Magna Carta » en Angleterre en 1215) fut rédigé, l’archevêque de Canterbery Langton qui avait soutenu ce texte fut suspendu par le Pape.
La déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, en France, fut condamnée par le Pape.
Charles Bradlaugh, démocratiquement élu au Parlement de Westminster en 1880, a dû mener un long combat pour avoir le droit de siéger au Parlement sans avoir à prêter serment d’allégeance à la foi anglicane. Le pédagogue et libre-penseur d’Espagne Francisco Ferrer i Guardia fut fusillé en 1907 à la demande de la hiérarchie catholique.
Le libre-penseur et libertin chevalier de la Barre a été exécuté sur l’ordre de l’Eglise et le dirigeant de la Libre-Pensée allemande, Max Sievers a été exécuté à Hambourg en 1943 par les nazis.
La liste est bien longue …
Elle témoigne du combat inlassable entre le dogme et la liberté de conscience.
De nos jours
Tout le monde voit que les Églises continuent à réprimer et persécuter les consciences. Les Églises n’ont pas changé.
A titre d’exemples, au Pakistan, le Dr Younus Shaikh, accusé de blasphème a été condamné à mort en 2001 avant de pouvoir se réfugier en Europe après une campagne internationale de solidarité. Il a passé plus de 3 ans dans le couloir de la mort.
Au Nigeria, le militant Leo Igwe a plusieurs fois été arrêté et brutalisé par la police pour avoir défendu les personnes accusées de « sorcellerie ». Il a été libéré en janvier 2011, après deux jours de détention, à la suite d’une campagne internationale en sa faveur.
Le juge italien Luigi Tosti ne cesse de mener combat pour être rétabli dans l’ensemble de ses droits après avoir été révoqué parce qu’il avait refusé de tenir séance dans une salle de justice ornée d’un crucifix.
La « Grande chambre », instance d’appel de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, saisie par le gouvernement Berlusconi, vient, le 18 mars 2011, de donner raison à l’État italien qui entend continuer à imposer la présence de crucifix dans les écoles publiques de la péninsule (affaire dite « Lautsi »)
Nous pouvons prendre bien d’autres exemples, parmi lesquels la toute récente destruction d’œuvres d’art à Avignon en France, par un commando catholique, parce qu’elles étaient jugées « blasphématoires ».
Arracher, défendre ou rétablir la liberté de conscience
Comme tout droit, la liberté de conscience doit être inscrite dans des textes, qu’ils soient des Déclarations, des Constitutions, des Lois ou des éléments juridiques.
Dans certains pays, ces textes existent. Il s’agit du Premier amendement de la Constitution des États-Unis : « Le Congrès ne fera aucune loi accordant une préférence à une religion ou en interdisant le libre exercice, restreignant la liberté d’expression, la liberté de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement et d’adresser à l’État des pétitions pour obtenir réparation de torts subis. » (1791), de la Loi de Séparation des Églises et de l’État en France (1905) « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l’Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes », de l’article 3 de la Constitution du Mexique (1917) « ni acquisition, ni possession, ni administration de biens immobiliers pour l’Église, aucune personnalité juridique pour l’Église », du Portugal, de la Russie révolutionnaire en 1917, du référendum constitutionnel en Bolivie (2009), de la Constitution « intérimaire » du Népal (2007), entre autres…
Il n’est pas superflu de rappeler que ces textes sont souvent malmenés et que leur défense ou leur rétablissement est nécessaire ; c’est le cas, par exemple, en France où tous les gouvernements depuis le gouvernement de Vichy ont violé la loi de Séparation.
C’est pour cela que nous saluons tous les combats qui vont dans le sens de la liberté de conscience, parmi lesquels la récente abrogation du délit de blasphème au Royaume Uni. En Pologne, en mars 2010, Le magazine épiscopal « Gosc Niedzielny » et l’Archevêché de Katowice ont été condamnés pour avoir comparé la féministe Alicja Tysiac aux criminels nazis. D’autres exemples de victoire sont connus.
Nous saluons l’exigence renouvelée d’élus du peuple en République d’Irlande que soit enfin « mis fin à la relation spéciale entre l’Eglise catholique et l’Etat », les batailles juridiques en cours en Australie contre le financement public des congrégations, et des écoles confessionnelles aux Etats-Unis (« vouchers ») l’action inlassable menée au Québec pour en finir avec les prières publiques dans les conseils.
Nous saluons les manifestations anticléricales en Pologne, en Italie ; nous saluons les dizaines de milliers de personnes défilant dans les rues de Beyrouth au Liban pour dire « La laïcité est la solution », dans un pays où le système est un mélange complexe de partage du pouvoir basé sur des quotas communautaires ; les milliers de manifestants en Tunisie reprenant à leur compte le mot d’ordre de « Laïcité = liberté et tolérance », « pour une Tunisie Laïque » ; les milliers de manifestants à Londres défilant lors de la visite du chef de l’Eglise catholique pour dire « Make the Pope pay » ; les manifestants laïques en Espagne …
Sous toutes les latitudes, dans tous les continents, la forme est variable mais le fond est le même : l’exigence de la liberté de conscience !
Nous combattons pour l’abrogation de tous les Concordats, contre toute guerre de religions et contre tout « choc des civilisations »
Réflexions
Nos traditions et nos combats, incluant les motions et résolutions du Congrès mondial de la Libre-Pensée à Rome en 1904, sont le gage et la promesse de nos engagements.
Dans la tradition du Congrès mondial de Rome en 1904, les présents ou représentés au Congrès mondial d’Oslo du 12 août 2011, fondant l’AILP (Association Internationale de la Libre Pensée) décident de mettre en œuvre deux campagnes, à savoir la vérité sur le financement des religions et la justice pour les victimes des Églises.
Parce que nous sommes pour la liberté de conscience, ce qui implique la Séparation des Eglises et de l’Etat, nous voulons que la clarté soit faite sur le financement des religions, sur cette « économie pourpre » qui grève les budgets des États aux dépens de la Santé, de l’Instruction, au profit de seuls destinataires qui se qualifient eux-mêmes de « spirituels »
Nous voulons que justice soit rendue aux victimes des Églises.
Justice n’est pas repentance.
La repentance est une donnée religieuse qui n’engage que les Eglises, se plaçant elles-mêmes au dessus des lois humaines.
Nous voulons la justice, ce qui implique, en cas de culpabilité reconnue, des sanctions, y compris judiciaires, financières et morales.
Justice pour les victimes des abus sexuels des Églises ; les abus sexuels des Églises se révélant être une institution de l’Institution.
Justice pour les victimes des discriminations, du Quatrième Concile du Latran de 1215, condamnant les juifs au port de la rouelle, de l’Inquisition frappant juifs, musulmans ou « hérétiques ».
Justice pour les peuples colonisés et « évangélisés », dépossédés de leurs droits et de leurs terres en Afrique, en Asie, en Amérique Latine, en Amérique du Nord. Pour reprendre les propos de J. Kenyatta « Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible. »
Nous voulons la pleine liberté de la recherche scientifique, dans le respect de la conscience de chacun.
Nous voulons le droit des femmes à disposer de leurs corps.
Nous voulons l’égalité politique et sociale hommes-femmes.
Nous voulons la pleine séparation de l’instruction et de la religion. Libre aux familles d’apprendre ce qu’elles considèrent bon à leurs enfants mais l’Instruction ne peut être l’œuvre que de l’Ecole publique.
Nous ne reprochons pas aux hommes leurs opinions.
Nous reprochons aux institutions de vouloir imposer des opinions
Perspectives
Nous, présents ou représentés au Congrès mondial de la Libre Pensée à Oslo, confrontés, à la fois, par nos recherches et par la situation à la question cruciale de la liberté de conscience, sans nous substituer aux associations et organisations, nationales et internationales quelles qu’elles soient, affirmons :
-
la liberté de conscience est constitutive de la démocratie la liberté de conscience est constitutive de la libération de l’Humanité
Nous nous engageons à :
- défendre partout et pour tous cette liberté
- manifester fraternellement et solennellement notre solidarité à tous ceux qui sont et seraient persécutés pour leurs opinions.
- demander à tous ceux qui se reconnaissent dans ce Manifeste de rejoindre ce combat.
Manifest voor de gewetensvrijheid
De Mensheid is vrij geboren.
De natuur heeft geen rangen gecreëerd, geen religies, geen religieuze instellingen, geen censuur, geen eigendom.
De Mensheid is geworden tot wat ze is door de oertijd achter zich te laten in een lange strijd tegen de verschrikkelijke beproevingen van de planeet. Deze beproevingen kende noch begreep de Mensheid.
Beetje bij beetje rukte ze zich los van verplichtingen en belemmeringen, waaronder ook verplichtingen en belemmeringen die ze zelf had gecreëerd. Hiervoor moest ze, uit zelfbehoud, haar rechten doen gelden.
De rechten van de Mensheid werden niet verklaard als reactie tegen andere zogezegde « rechten » van onbekende afkomst, en ze werden hier evenmin aan ontrokken.
Zij bestaan omdat de Mensheid bestaat.
De rechten van de Mensheid zijn « intrinsiek vanzelfsprekende waarheden ».
De eerste van deze rechten, de eerste van deze vrijheden, is het recht om vrij te denken.
Deze eerste en fundamentele vrijheid heet gewetens- of geloofsvrijheid.
Inderdaad, voor de Kerken, is er de Mensheid.
Inderdaad, boven de Kerken, is er de Mensheid.
Goden, Kerken, bijgeloof, dogma’s zijn menselijke creaties en niets anders.
Altijd meer besef
« Meer licht ! »
Eeuwen nadat Goethe deze woorden uitsprak, maken we zijn uitspraak eigen.
De gewetensvrijheid, dat is de vrijheid voor de Mensheid om te onderzoeken en zichzelf te onderzoeken.
De Mensheid is feilbaar en verbeterbaar omdat zij begiftigd is met de rede, en dus met kritiek.
Wat de Mensheid heeft gedaan, kan ze ongedaan maken.
De opeenvolgende generaties kunnen zich niet eeuwig aan elkaar blijven vastklinken.
In tegenstelling tot de Kerken, heeft de vrije en bewuste Mensheid zich afgezet tegen de onfeilbaarheid. Dat doet ze nog steeds en zal ze blijven doen.
Wat goed is voor de Pausen is daarom nog niet goed voor de Mensheid.
De Mensheid is verbeterbaar, ze kan zich met andere woorden bijsturen en vervolmaken ; ze beschouwt het paradijs niet als een schuldig, verstreken verleden, noch als een ontoegankelijke, mythische toekomst, maar als een alledaagse handeling, toegelaten door de gewetensvrijheid.
Wij kunnen, in navolging van Protagoras, zeggen dat « de mens de maat is der dingen ».
De menselijke geest is onbegrensd. In staat om het kleinste celletje uit het universum te delen, om zijn eigen genetische structuur aan te passen, planeten te veroveren, de oorsprong van de wereld te bestuderen en na te denken over zijn eigen toekomst.
Hij is, helaas, ook in staat om zijn eigen vernietiging te regelen.
Het lot van de Mensheid is het project van de Mensheid en de opstandeling Prometheus had gelijk toen hij het vuur stal van de Goden om het aan de mensen te geven. Hij verpersoonlijkt de mensheid die strijdt voor haar ontvoogding.
Door de gewetensvrijheid te doen gelden, die niets anders is dan de vrijheid van de Mensheid, botste de Mensheid steeds op religieuze dogma’s.
Telkens wanneer de Mensheid – op welke manier dan ook – vooruit ging en haar rechten deed gelden, hebben de Kerken dit veroordeeld.
De Geschiedenis
Hieronder geven we een klein overzicht van martelaren en helden van de gewetensvrijheid. Uiteraard is de lijst veel langer.
Socrates kreeg de gifbeker te drinken omdat hij de jeugd aanspoorde om zelf na te denken.
Abélard, filosoof aan de Sorbonne, werd verminkt omdat hij meende dat zijn mening even belangrijk was als die van de « kerkvaders ».
De wetenschapper Galilei werd veroordeeld omdat hij niet de valsheden uit de Bijbel verkondigde, maar waarheden gebaseerd op eigen onderzoek.
Hetzelfde lot was Etienne Dolet beschoren, net als Giordano Bruno, Michel Servet, Vanino Vanini en vele andere.
Wanneer in het Westen de eerste tekst over vrijheden en rechtspraak werd opgesteld (de « Magna Carta » in Engeland in 1215), werd aartsbisschop Canterbery Langton, die dit handvest ondersteunde, opgehangen door de Paus.
De Verklaring van de Rechten van de Mens en de Burger uit 1789, in Frankrijk, werd door de Paus veroordeeld.
Charles Bradlaugh, democratisch verkozen in het parlement van Westminster in 1880, heeft lang gevochten voor het recht om te zetelen in het parlement zonder trouw te zweren aan het anglicaanse geloof.
De Spaanse pedagoog en vrijdenker Francisco Ferrer i Guardia werd gefusilleerd in 1907 op vraag van de katholieke hiërarchie.
Op bevel van de Kerk werd de vrijdenker en libertijnse ridder de la Barre geëxecuteerd en in 1943 onderwierpen de nazi’s de leider van de Duitse Vrijdenkerij, Max Sievers, aan hetzelfde lot in Hamburg.
De lijst is nog veel langer en getuigt van het onvermoeibare debat tussen het dogma en de gewetensvrijheid.
Vandaag
Iedereen ziet dat de Kerken het geweten blijven onderdrukken en vervolgen. De Kerken zijn niet veranderd.
Bij wijze van voorbeeld : in Pakistan werd Dr Younus Shaikh beschuldigd van godslastering. Vooraleer hij naar Europa kon vluchten na een internationale solidariteitscampagne, werd hij in 2001 ter dood veroordeeld. Hij heeft meer dan drie jaar doorgebracht in de dodengang.
In Nigeria was de militant Leo Igwe meerdere malen het slachtoffer van arrestaties en geweld door de politie omdat hij opkwam voor mensen die van « hekserij » beschuldigd werden. Hij werd vrijgelaten in januari 2011, na twee dagen gevangenschap, dankzij een internationale campgane.
De Italiaanse rechter Luigi Tosti blijft vechten voor het herstel van al zijn rechten nadat hij uit zijn ambt werd ontzet. Dit gebeurde nadat hij geweigerd had om zitting te houden in een rechtszaal waar een kruisbeeld aan de muur hing.
De regering Berlusconi stapte in de zaak Lautsi naar het Europees Hof voor de Rechten van de Mens. De « Grand chamber », de beroepsinstantie van het Hof, gaf de Italiaanse regering op 18 maart 2011 gelijk omtrent het blijven opleggen van de aanwezigheid van een kruisbeeld in de openbare scholen van het schiereiland.
We kunnen nog veel andere voorbeelden aanhalen, waaronder de zeer recente vernietiging van kunstwerken in het Franse Avignon door een katholiek commando. Deze kunstwerken werden immers als « godslasterlijk » beschouwd.
Het ontnemen, verdedigen of herstellen van de gewetensvrijheid
Zoals elk ander recht moet de gewetensvrijheid ingeschreven worden in de teksten, of het nu gaat over Verklaringen, Grondwetten, Wetten of juridische elementen.
In bepaalde landen bestaan deze teksten. Het gaat, onder anderen, over het Eerste amendement van de grondwet van de Verenigde Staten : « Het congres zal geen wet maken die een bepaalde religie een bevoorrechte positie verschaft, of de vrije beoefening daarvan verbiedt ; of de vrijheid van meningsuiting beperkt, of die van de pers ; of het recht van mensen om vreedzaam te demonstreren, en een petitie aan te bieden aan de overheid om grieven op te lossen. » (1791), over de Wet van de Scheiding van Kerk en Staat in Frankrijk (1905) « De Republiek erkent, bezoldigt en subsidieert geen enkele eredienst. In gevolg hiervan worden, vanaf de eerste januari die volgt op de afkondiging van deze wet, alle uitgaven die betrekking hebben op de uitvoering van de erediensten geschrapt van de begroting van de staat, van de departementen en de gemeenten », over artikel 3 van de Mexicaanse grondwet (1917) « geen aankoop, geen bezit, geen beheer van onroerende goederen voor de Kerk, geen rechtspersoonlijkheid voor de Kerk », over Portugal, over het revolutionaire Rusland in 1917, over het grondwettelijk referendum in Bolivië (2009) en over de interimaire Grondwet van Nepal (2007).
Het is niet overbodig eraan te herinneren dat deze teksten vaak onrecht werd aangedaan en dat hun verdediging of hun herstel noodzakelijk is ; dit is bijvoorbeeld het geval voor Frankrijk waarbij alle regeringen sinds Vichy de wet op de scheiding tussen Kerk en Staat hebben overtreden.
Daarom verwelkomen we elke strijd die gewetensvrijheid beoogt. Hieronder bevindt zich de recente intrekking van het godslasteringsdelict in Groot-Brittannië. In Polen werden het bischoppelijk magazine « Gosc Niedzielny » en het aartsbisdom van Katowice in maart 2010veroordeeld omdat ze de feministe Alicja Tysiac vergeleken met criminele nazi’s. Andere voorbeelden van overwinning zijn bekend.
Wij begroeten de hernieuwde eis van de volksvertegenwoordigers van de Ierse Republiek opdat eindelijk « een einde wordt gesteld aan de bijzondere relatie tussen de katholieke Kerk en de Staat », de huidige juridische veldslagen in Australië tegen de publieke financiering van de congregaties, en de confessionele scholen in de Verenigde Staten (« vouchers ») de onvermoeibare strijd in Québec om paal en perk te stellen aan de openbare gebeden in de raden.
Wij steunen de antiklerikale betogingen in Polen en in Italië ; wij steunen de tienduizenden personen in de straten van Beiroet (Libanon) wanneer ze roepen « La laïcité est la solution » (De neutraliteit is de oplossing), in een land waar het systeem bestaat uit een complexe mix van machtsverdelingen gebaseerd op communautaire quota ; wij steunen de duizenden betogers in Tunesië die opnieuw zwaaien met het consigne van « Laïcité = liberté et tolérance » (Neutraliteit = vrijheid en verdraagzaamheid) ; de duizenden betogers in Londen die tijdens het bezoek van de katholieke kerkvader « Make the Pope pay » (Laat de Paus betalen) declameerden ; de vrijzinnige betogers in Spanje …
Overal ter wereld, in alle continenten, verandert de vorm maar blijft de essentie identiek : de eis voor gewetensvrijheid !
Wij vechten voor de intrekking van alle Concordaten, tegen alle geloofsoorlogen en tegen elke « clash der beschavingen ».
Reflecties
Onze tradities en onze gevechten, inclusief de moties en resoluties van het Internationaal Vrijdenkerscongres in Rome in 1904, zijn het bewijs en de belofte van ons engagement.
In de traditie van het Internationaal Vrijdenkerscongres in Rome in 1904, beslissen de aanwezigen of de vertegenwoordigden op het Internationaal Congres in Oslo op 12 augustus 2011, de AILP (Association Internationale de la Libre Pensée) te stichten en twee campagnes te beginnen, waarvan één op zoek gaat naar de waarheid over de financiering van de religies en de andere rechtvaardigheid voor de slachtoffers van de Kerk nastreeft.
Omdat we voor gewetensvrijheid zijn, wat de scheiding van Kerk en Staat impliceert, willen wij helderheid over de financiering van de religies, over deze « paarse economie » die de budgetten van de staat verzwaart ten koste van gezondheid en onderwijs en in het belang van enkel die ontvangers die zichzelf als “geestelijk” omschrijven.
Wij willen dat rechtvaardigheid wordt geschied voor de slachtoffers van de Kerk.
Rechtvaardigheid is geen boetvaardigheid.
De boetvaardigheid is een religieus gegeven waartoe enkel de Kerken zich verbinden, waarmee zij zichzelf boven menselijke wetten plaatsen.
Wij willen rechtvaardigheid, wat – in het geval van erkende schuld – sancties impliceert, inclusief gerechtelijke, financiële en morele sancties.
Rechtvaardigheid voor de slachtoffers van seksueel misbruik door de Kerken ; waarbij de misbruiken een ware instelling binnen de Instelling blijken te zijn.
Rechtvaardigheid voor de slachtoffers van discriminatie, van het Vierde Concilie van Latran in 1215, waarbij de joden veroordeeld werden tot het dragen van de Jodenster, van de Inquisitie die zich keerde tegen joden, moslims en “heidenen”.
Rechtvaardigheid voor de gekoloniseerde en « geëvangeliseerde » volkeren, ontdaan van hun rechten en hun gronden in Afrika, Azië, Noord- en Zuid-Amerika. Om het met de woorden van J. Kenyatta te zeggen : « Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible. » (Wanneer de Blanken in Afrika aankwamen, hadden wij de gronden en zij de Bijbel. Zij hebben ons geleerd te bidden met gesloten ogen : wanneer we ze openden, hadden de Blanken de grond en wij de Bijbel.)
Wij bepleiten de volledige vrijheid van wetenschappelijk onderzoek, met respect voor ieders geweten.
Wij ijveren voor het recht voor vrouwen om baas te zijn over hun eigen lichaam.
Wij willen politieke en sociale gelijkheid voor mannen en vrouwen.
Wij willen de volledige scheiding van onderwijs en godsdienst. Families zijn vrij om hun kinderen te leren wat zij goed achten, maar het onderwijs kan enkel het werk zijn van de openbare school.
Wij verwijten de mensen hun meningen niet.
Wij verwijten de instellingen van meningen te willen opdringen.
Perspectieven
Wij, aanwezigen of vertegenwoordigden van het Internationale Vrijdenkerscongres te Oslo, die nu eens door ons onderzoek, dan weer door de situatie geconfronteerd worden met de cruciale gewetensvrijheidskwestie, bevestigen, zonder ons in de plaats te willen stellen van nationale en internationale verenigingen en organisaties, dat :
- de gewetensvrijheid een wezenlijk onderdeel van de democratie is
- de gewetensvrijheid een wezenlijk onderdeel van de Mensheid is
Wij verbinden ons om :
- deze vrijheid overal en voor allen te verdedigen
- broederlijk en plechtig onze solidariteit te betuigen tegenover iedereen die vervolgd wordt of zal worden voor zijn of haar overtuigingen.
- iedereen die zich herkent in dit Manifest te vragen om onze strijd te steunen.
Manifesto for Freedom of Conscience
Humankind was born free.
Nature has created neither titles, nor religions nor religious institutions, nor censorship or property.
Humankind has become itself when it came out of prehistory after a long struggle against the terrible ordeal of a planet which it did not know or understand.
Gradually freeing itself from restraints and fetters, including those fetters that Humankind has created for itself, Humankind has had to assert its rights for itself.
Human Rights are neither asserted nor wrested against some other alleged “rights” of unknown origin.
They exist because Humankind exists.
Human Rights are “self-evident” truths.
The first right, the first freedom is the right to think freely.
This first and fundamental liberty is called freedom of conscience.
Indeed, before the Churches, there was humankind.
Indeed, above the Churches, there is Humankind.
Gods, Churches, superstitions, dogmas are no more than human artefacts.
Still more conscience
“Light! More light!”
Beyond centuries, we believe in Goethe’s last words.
Freedom of conscience is the liberty of humankind to inquiry and self-inquiry.
Humankind is fallible and perfectible because it is endowed with reason and therefore criticism.
What Humankind has done, it can undo.
Successive generations of Human Beings cannot put themselves into fetters eternally.
Contrary to Churches, free and conscious Humankind has refused, is still refusing and will always refuse infallibility.
What is good for Popes is no good for Human beings.
Humankind is perfectible, which means that it can correct itself and improve itself; it does not consider Paradise as something out dated and guilty or as a mystical and inaccessible future but rather as an everyday effort, that freedom of conscience has made possible.
After Protagoras, we can say that “Man is the measure of everything”.
Human genius is unlimited. It is capable to divide the smallest cell in Universe, as well as to modify its own structure, to conquer planets, to work on the origin of the world and to think about its own future.
Alas and alack, it is capable to programme its own destruction.
The doom of humankind is the design of Humankind and, according to Mythology, Prometheus, the rebel, was right when he stole fire from those who owned it to give it to Men; He is a metaphoric figure of Humankind struggling for its emancipation.
While asserting freedom of conscience, which is synonymous with Human liberty, Humankind has always run counter to religious dogmas.
The Churches have condemned every step forward, whatever the manner, that Humankind has achieved and every time it has asserted its rights.
History
The list of martyrs and heroes of freedom of conscience is far longer that the brief reminder which is mentioned hereafter.
Socrates was condemned to drink hemlock because he wanted his students to think by themselves.
Peter Abelard, a philosopher at the Sorbonne, was maimed because he believed that his opinion was worth those of the “Fathers”.
As a scientist, Galileo was sentenced because he had taught the truths that were the results of his own research rather than errors in conformity with the Bible.
That was the same for Etienne Dolet, Giordano Bruno, Michel Servet., Vanino Vanini and many others.
When the “Magna Carta”, the first document in the Western World establishing rights, was published in England in 1215, Stephen Langton, Archbishop of Canterbury, was suspended by the Pope because he had supported the Charter.
The 1789 Declaration of the Rights of Man and of the Citizen in France was condemned by the Pope.
Democratically elected to Westminster in 1880, Charles Bradlaugh had to wage a long campaign to vote in Parliament without having to take the oath of allegiance to the Anglican faith.
Francisco Ferrer i Guardia, a Spanish educationalist and free thinker, was executed in 1907 at the request of the Roman Catholic hierarchy.
Chevalier de la Barre, a free thinker and libertine, was executed on the order of the Roman Catholic Church and Max Sievers, the leader of the German Free Thought, was executed by the Nazis at Hamburg in 1943.
This is a long list…
It is a testimony of the unflagging struggle between dogmas and freedom of conscience.
Nowadays
Everyone can see that the Churches continue to suppress and oppress people of conscience. The Churches haven’t changed.
To take a few examples, in Pakistan, Dr Younus Shaikh was accused of blasphemy and sentenced to death in 2001, before he was able to find shelter in Europe after an international solidarity campaign. He had spent nearly three years in the death row.
In Nigeria, Leo Igwe, an activist, was repeatedly arrested and ill-treated by the police because he had stood up in defence of people accused of “witchcraft”. In January 2011, he was released after two days in custody as a result of an international campaign in his favour.
The Italian Judge Luigi Tosti has been persistently waging a struggle to be fully reinstated in his position after being dismissed because he had refused to administer justice in a courtroom ornamented with a crucifix.
On March 18, 2011, the « Grand chamber », an appeal jurisdiction of the European Court of Human Rights, referred to by Berlusconi’s government, has ruled in favour of the Italian State which wants to continue to impose the presence of crucifixes in Italian state-school classrooms (this case is known as the “Lautsi Case”).
We could have taken up many more examples, such as the recent destruction of several paintings by a Catholic commando at Avignon in France because those works were deemed “blasphemous”.
Winning, defending or re-establishing freedom of conscience
Like any other right, freedom of conscience should be enshrined in law, whether Declarations, Constitutions, regulations or legal documents.
In some countries, those regulations do exist. This is the case of the First Amendment to the US Constitution: “Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof; or abridging the freedom of speech, or of the press; or the right of the people peaceably to assemble, and to petition the Government for a redress of grievances”. (1791), the Law of Separation between the Churches and the State in France (1905): “The Republic does not recognise, nor salary nor subsidize any worship. As a consequence, from January 1st following the promulgation of this law, all expenditure concerning the exercise of religions will be suppressed form the budget of the State, the departments and the communes”, Article 3 of the Constitution of Mexico (1917) “neither purchase, nor possession or managing of real estate for the Church, no legal status for the Church”, Portugal and Revolutionary Russia in 1917, the Constitutional referendum in Bolivia (2009) ant the Interim Constitution of Nepal (2007), among others.
We ought to remind that those regulations are often roughly treated and defence or re-establishing is necessary as this is the case for example for France where all governments have violated the Law of Separation since the 1940 Vichy Regime.
That is why we greet all the struggles that are waged in favour of freedom of conscience, such as the recent abrogation of the offense of blasphemy in the United Kingdom. In March 2010 in Poland, Gosc Niedzielny, the magazine of the bishop see and the Archbishop of Katowice were condemned for having compared the feminist activist Alicja Tysiac to Nazi criminals. Others examples of gains are well-known.
We greet the renewed demand put forward by parliamentarians, elected by the people in the Republic of Ireland, “to end the special relationship between the Catholic Church and the state”, the legal battle currently taking place in Australia against the public financing of religious institutions and religious schools in the USA (“vouchers”), the tireless efforts in Quebec to put an end to public prayers in councils.
We greet the anticlerical demonstrations in Poland, in Italy; we greet the dozens of thousands of people marching through the streets of Beirut in Lebanon and claiming “Secularism is the Solution” in a country where the political system is a complicated mixture of power-sharing based on communal quotas; the thousands of demonstrators in Tunisia taking up again the slogan “Secularism = freedom and tolerance”, “For a secularist Tunisia”; the thousands of demonstrators in London marching during the visit of the Head of the Roman Catholic Church and claiming “Make the Pope Pay”; the secularist demonstrators in Spain….
Under every climate, in all the continents, the form is variable but the content is basically the same: the necessity of freedom of conscience!
We fight for the abrogation of all the Concordats, all the Wars of Religion and against any “Clash of Civilizations”.
Reflections
Our traditions and our fights, including the motions and resolutions of the World Congress of the Free Thought in Rome in 1904, are the token and the promise of our commitments.
Following the tradition of the World Congress of Rome in 1904, those present or the representatives in the World Congress of Oslo on August 10, 2011, founding the International Association of the Free Thought – IAFT – Association Internationale de la Libre Pensée – AILP) decide to launch two campaign, namely the truth on the financing of Religions and justice for the victims of Religions.
Because we advocate freedom of conscience, which implies Separation of Religions and the State, we want to get right to the bottom of the financing of Religions, this “purple economy” which restrict the budgets of the States to the detriment of Health and Education, for the benefit of those who call themselves “spiritual”.
We demand justice for the victims of Religions.
Justice is not repentance.
Repentance is a religious behaviour that only involves the Churches, which consider themselves as being above human laws.
We demand justice, and that implies sanction, including legal, financial and moral sanction when the defendant is found guilty.
Justice for the victims of sexual abuse by the Churches, sexual abuse being an institution within the Institution!
Justice for the victims of discrimination enshrined in the Fourth Council of the Lateran in 1215, ordering the Jews to wear a yellow patch, of the Inquisition against Jews, Muslims, or “heretics”!
Justice for the colonised and “evangelized” peoples who were deprived of their rights and dispossessed of their lands in Africa, Asia, Latin America and North America! To take up again the quotes by J. Kenyatta: “When the Whites came to Africa, we had the land and they had the Bible. They taught us to pray with our eyes shut. When we opened our eyes, the Whites had the land and we had the Bible”.
We demand complete freedom for scientific research, in respect of everyone’s conscience.
We demand the right for women to control their own bodies.
We demand equal political and social rights for men and women.
We demand complete separation of education and religion. Families are free to teach what they think is good for their children but Education should be the mission of Public Education, exclusively.
We do not blame people for their opinions.
We blame public institutions to try to impose opinions.
Perspectives
We, those present or the representatives in the World Congress of the Free Thought at Oslo, facing the crucial issue of freedom of conscience, both through our own quest and the current situation, without taking the place of associations or organizations, whether national or international whatsoever they may be, assert that:
- Freedom of conscience is constitutive of democracy;
- Freedom of conscience is constitutive of liberation of Humankind.
We commit ourselves to:
- Defend this liberty everywhere and for all;
- Fraternally and solemnly express solidarity for those who are or could be persecuted for their opinions;
- Request all those who accept this Manifesto to join in this struggle.
Manifest für die Gewissensfreiheit
Der Mensch ist frei geboren.
Die Natur hat weder Titel, Religionen, religiöse Institutionen, noch Besitz geschaffen.
Der Mensch ist zudem geworden was er ist, indem er seit der Urgeschichte in einem langen Kampf schreckliche Prüfungen, die er weder kannte noch verstand, auf diesen Planeten bestehen musste.
Langsam, aber sicher entweicht der Mensch den Zwängen und Hemmnissen, auch den selbst erschaffenden Zwängen und Hemmnissen und musste für sich selbst seine Rechte behaupten.
Menschenrechte wurden weder erkämpft noch entrissen gegen andere sogenannter „Rechte“ unbekannter Herkunft.
Diese Rechte gibt es, weil es die Menschen gibt.
Menschenrechte sind „in sich offensichtliche Wahrheiten“.
Das erste dieser Rechte; die erste dieser Freiheiten ist das Recht frei zu denken.
Diese erste und grundsätzliche Freiheit heißt Gewissensfreiheit.
Eindeutig ist, dass es Menschen gibt, bevor es Kirchen gab.
Eindeutig ist über den Kirchen hinaus, gibt es Menschen.
Götter, Kirchen, Aberglaube, Dogmen sind nichts anderes als menschliche Kreationen.
Immer mehr Gewissen
„mehr Licht!“
Mit Jahrhunderten dazwischen, eignen wir uns den letzten Satz Goethes an.
Die Gewissensfreiheit ist die Freiheit für den Menschen zu forschen und sich zu untersuchen.
Die Menschheit hat ihre Schwächen und Stärken, weil sie Verstand und Vernunft besitzt und somit Kritik ausüben kann.
Was Menschen erschaffen, können sie auch zerstören.
Die nachfolgenden Generationen können sich nicht gegenseitig und ewig fesseln.
Im Gegensatz zu den Kirchen konnten, können und werden sich weiterhin freie und bewusste Menschen sich der Unfehlbarkeit verweigern.
Was gut für die Päpste ist, ist nicht gut für Menschen.
Der Mensch gilt als entwicklungs- und vervollkommnungsfähig, das heißt er kann sich korrigieren und verbessern, er betrachtet das Paradies weder als eine schuldige Vergangenheit noch als nicht erreichbare und mythische Zukunft, sondern als eine tägliche Aktion, erlaubt durch die Gewissensfreiheit.
Wir können entsprechend Protagoras sagen „Der Mensch ist das Maß aller Dinge“
Die menschliche Genialität ist unbegrenzt. Fähig auch die kleinste der Zellen des Universums zu teilen, ist er auch fähig seine eigene Struktur zu verändern, Planeten zu entdecken, über die Herkunft der Welt zu forschen und über seine eigene Zukunft nachzudenken.
Und natürlich ist die Menschheit fähig ihre eigene Zerstörung zu programmieren.
Das Schicksal der Menschheit ist das Projekt der Menschen und in der Mythologie hatte der aufständische Prometheus recht, das Feuer den Besitzenden zu entreißen um es den Menschen zu geben. Er ist die Metapher der Menschheit im Kampf für seine Emanzipation.
Gewissensfreiheit zu bekräftigen bedeutet nichts anderes als Freiheit der Menschen, die Menschheit ist immer wieder auf religiöse Dogmen geprallt.
Jedes Mal, wenn die Menschheit, egal auf welche Art weitergekommen ist und ihre Rechte weiterentwickelten, haben die Kirchen sie verurteilt.
Geschichte
Die Liste der Märtyrer und Helden der Gewissensfreiheit ist wesentlich länger als wir hier beschreiben können.
Sokrates wurde zum Tod durch Gift verurteilt, weil er befürwortete, dass die Jugend selbst nachdenken kann.
Der Philosoph der Sorbonne, Abaelard wurde verstümmelt, weil er meinte , dass seine eigenen Ansichten gleichberechtigt neben denen der „Väter“ waren.
Der Wissenschaftler Galileo Galilei wurde verurteilt, weil er sich nicht zu den Verfälschungen, entsprechend der Bibel bekannte, sondern zu den Ergebnissen, die er aus seinen eigenen Forschungen ableitete.
Das gleiche gilt für Etienne Dolet, Giordano Bruno, Michel Servet, Vanino Vanini und vielen anderen.
Als der erste Text , der die Rechte im Abendland etablierte(Magna Charta in England 1215) geschrieben wurde, wurde der Erzbischof von Canterbury Langton , der diesen Text unterstützte vom Papst suspendiert.
Die Menschen- und Bürgerrechtserklärung von 1789 in Frankreich wurde vom Papst verurteilt.
Charles Bradlaugh, demokratisch in das Parlament von Westminster 1880 gewählt, musste einen langen Kampf führen um sein Recht auf den Parlamentssitz zu erlangen, ohne die christliche Eidesformel zu sprechen.
Der spanische Pädagoge und Freidenker Francisco Ferrer i Guarda wurde 1909 auf Antrag der katholischen Kirche erschossen.
Der Freidenker und Freigeist Chevalier de la Barre wurde auf Befehl der Kirche exekutiert und der Vorsitzende der deutschen Freidenker Max Sievert wurde 1943 in Hamburg von den Nazis hingerichtet.
Die Liste ist lang …
Sie zeugt vom immerwährenden Kampf zwischen Dogma und Gewissensfreiheit.
Zum heutigen Tage
Alle sehen, dass die Kirchen weiterhin die Gewissensfreiheit unterdrücken und verfolgen. Die Kirchen haben sich nicht verändert.
Als Beispiel : in Pakistan wurde Dr. Younus Shaikh wegen Blasphemie angeklagt und 2001 zum Tod verurteilt. Er hat mehr als 3 Jahre im Todestrakt verbracht, bevor er nach Europa, aufgrund einer internationalen Solidaritätskampagne flüchten konnte.
In Nigeria wurde der Kämpfer Leo Igwe mehrmals verhaftet und von der Polizei brutalisiert, weil er Personen verteidigt hat, die wegen „Hexerei“ angeklagt waren. Er wurde im Januar 2011, nach 2 Tagen Haft, infolge einer internationalen Kampagne zu seinen Gunsten, entlassen.
Der italienische Richter Luigi Tosti hört nicht auf, um die Wiederherstellung seiner gesamten Rechte zu kämpfen, er wurde entlassen, weil er sich geweigert hatte unter einem Kruzifix zu urteilen.
Die „Große Kammer“, Berufungsinstanz des europäischen Gerichtshof für Menschenrechte, angerufen von der Regierung Berlusconi, hat dem italienischen Staat Recht gegeben, der weiterhin Kruzifixe in den Klassenräumen durchsetzen kann. (sogenannte Sache „Lautsi“).
Wir können noch viele andere Beispiele nennen, darunter die aktuelle Zerstörung von Kunstbildern in Avignon in Frankreich durch ein katholisches Kommando, weil sie sie als blasphemisch ansehen.
Entreißen, Verteidigen oder wiederherstellen der Gewissensfreiheit
Wie jedes Recht muss die Gewissensfreiheit in Gesetzen, egal ob sie Deklarationen, Verfassungen. Gesetze oder juristische Elemente sind, verankert sein.
In bestimmten Ländern gibt es diese Texte. Es handelt sich um den Zusatzartikel zur Verfassung der Vereinigten Staaten : Der 1791 verabschiedete Artikel verbietet dem Kongress, Gesetze zu verabschieden, die die Meinungsfreiheit, Religionsfreiheit, Pressefreiheit, Versammlungsfreiheit oder das Petitionsrecht einschränken. Außerdem verbietet der Artikel die Einführung einer Staatsreligion und die Bevorzugung oder Benachteiligung einzelner Religionen durch Bundesgesetz; das Gesetz der Trennung von Kirchen und Staat in Frankreich von 1905 „ Die Republik erkennt noch entlohnt noch subventioniert keine Religion. Dies bedeutet, dass ab dem 1. Januar 1906 nach der Verabschiedung dieses Gesetzes alle Ausgaben, die zur Religionsausübung gehören , aus den Staats-, Departements und Gemeindehaushalten gestrichen werden.“ Artikel 3 der Verfassung in Mexiko (1917) „ weder Anschaffungen, noch Besitz oder Verwaltung von Immobilien für die Kirche; keine juristische Person für die Kirche“ von Portugal, dem revolutionären Russland von 1917, dem Verfassungsreferendum in Bolivien (2009), der „vorläufigen“ Verfassung (2007)von Nepal unter vielen anderem.
Es ist nicht ohne Bedeutung sich daran zu erinnern, dass diesen Texten oft hart zugesetzt wird und dass ihre Verteidigung oder ihre Wiederherstellung nötig ist: das ist zum Beispiel in Frankreich der Fall, seit der Vichy-Regierung haben alle Regierungen das Gesetz zur Trennung zerstückelt und unterlaufen.
Deshalb begrüßen wir alle Kämpfe, die in diesem Sinne für die Gewissensfreiheit gehen, darunter
die kürzliche Aufhebung als Straftatbestand der Blasphemie im Vereinigten Königreich. In Polen wurden im März 2010 das bischöfliche Magazin Gosc Niedzielny und die Diözese Kattowitz für den Vergleich der Feministin Alicja Tysiac mit Nazi-Kriminellen, verurteilt. Andere Beispiele für Siege sind bekannt.
Wir begrüßen die antiklerikalen Demonstrationen in Polen, in Italien; wir grüßen die zehntausenden Demonstranten in den Straßen von Beirut im Libanon, um zu sagen: „ Die Laizität ist die Lösung“ in einem Land, wo das System eine komplexe Mischung der Machtteilung der Bevölkerungsgruppenquote ist; Tausende Demonstranten in Tunesien haben für sich die Parole beansprucht „ Laizität = Freiheit und Toleranz“, „für ein laizistisches Tunesien“ ; Tausende Demonstranten in London, während des Besuchs des Chefs der katholischen Kirche, um zu sagen «Make the Pope pay»; Laizistische Kundgebungen in Spanien…
In allen Arten und Weisen, auf allen Kontinenten, die Form ist verschieden, aber der Grund ist derselbe:
Forderung nach der Gewissensfreiheit !
Wir kämpfen für die Aufhebung aller Konkordate, gegen jeden Religionskrieg und gegen jeden „Zivilisationsschock“
Überlegungen
Unsere Traditionen und unsere Kämpfe, einschließlich Anträge und Resolutionen auf dem Weltkongress der Freidenker in Rom 1904, sind Garantie und Versprechen unseres Engagement.
In der Tradition des Weltkongress in Rom 1904 gründen die Anwesenden oder Vertreter auf dem Weltkongress in Oslo am 10.August 2011 eine IVFD (Internationale Vereinigung der Freidenker) [AILP (Association Internationale de la Libre Pensée)] und beschließen zwei Kampagnen zu bewerkstelligen: die Wahrheit über die Finanzierung der Religionen zu erfahren und Gerechtigkeit für die Opfer der Kirchen.
Weil wir für Gewissensfreiheit sind, was die Trennung von Kirchen und Staat bedeutet, wollen wir , dass die Finanzierung der Kirchen , die „purpurne Wirtschaft“, die die Staatshaushalte auf Kosten der Gesundheits-, Bildung und andere Budgets belasten und deren Empfänger sich selbst als „spirituell“ bezeichnen, deutlich gemacht wird.
Wir wollen, dass den Opfern der Kirchen Gerechtigkeit widerfährt.
Gerechtigkeit ist nicht Reue.
Reue ist ein religiöser Wert und betrifft nur die Kirchen,die sich selbst oberhalb der menschlichen Gesetze etablieren.
Wir wollen Gerechtigkeit, dies bedeutet : Wenn die Schuld anerkannt wird, erfordert dies auch juristische, finanzielle und moralische Sanktionen.
Gerechtigkeit für die Missbrauchsopfer der Kirchen. Sexueller Missbrauch in den Kirchen erweist sich als Institution in der Institution.
Justiz für die Diskriminierungsopfer des Vierten Konzil im Lateran 1215, Verurteilung der Juden den Judenhut oder gelben Fleck zu tragen, die Inquisition trifft gleichermaßen Juden, Moslems oder „Häretiker“.
Gerechtigkeit für die kolonisierten und „evangilisierten“ Völker, entrechtet ihrer Rechte und ihrer Habe in Afrika, Asien, Lateinamerika und Nordamerika. Um die Parolen von J.Kenyatta zu übernehmen: „Als die Weißen nach Afrika kamen, hatten wir das Land und sie die Bibel. Sie haben uns gelehrt mit geschlossenen Augen zu beten, als wir die Augen öffneten hatten die Weißen das Land und wir die Bibel“.
Wir wollen die volle Freiheit in der Wissenschaft, im gegenseitigen Respekt.
Wir wollen, dass die Frauen über ihren Körper verfügen.
Wir wollen die volle Trennung von Bildung und Religionen. Familien sind frei zu entscheiden, wie sie ihre Kinder erziehen, Bildung aber kann nur Aufgabe der öffentlichen Schule sein.
Wir machen den Menschen keine Vorwürfe für ihre Meinungen.
Wir werfen den Institutionen vor, Meinungen vorschreiben zu wollen.
Perspektiven
Wir, Anwesende oder Vertreter auf dem Weltkongress der Freidenker in Oslo, konfrontiert einerseits mit unseren Untersuchungen und anderseits mit der Situation der entscheidenden Frage der Gewissensfreiheit, ohne uns an die Stelle anderer nationaler und internationaler Vereinigungen und Organisationen setzen zu wollen, bekräftigen:
- Gewissensfreiheit ist Grundrecht der Demokratie.
- Gewissensfreiheit ist Grundrecht der Emanzipation der Menschheit.
Wir verpflichten uns:
- Diese Freiheit überall und für alle zu verteidigen.
- Bekunden solidarisch und feierlich unsere Solidarität mit all denjenigen, die wegen ihrer Meinungen verfolgt werden.
- Fragen all diejenigen die sich in diesem Manifest wiedererkennen mit uns diesen Kampf zu führen.