L’or et le fer


« Poutine n’est pas Pouchkine

Dans l’hystérie ambiante, nos télévisions nous montrent, sans une once d’investigation, sans un centimètre de distance critique, des volontaires belges, crânes rasés tatoués Beretta, partis « flinguer du Russe » comme on allait flinguer du « youpin », du « bougnoule ».

Alors sortons notre culture puisqu’ils sortent leur revolver. Rappelons-leur que Poutine n’est pas Pouchkine. Dans la guerre inexpiable infligée au pauvre peuple ukrainien par un Poutine BOP comme disent les opposants russes (Poutine voleur) devenu Poutine POPKOV (Poutine tueur), récitons des poèmes russes. Pouchkine par exemple. Voilà un portrait qui nous rappelle que le plus russe des écrivains russes, ce franc-maçon et libre-penseur exilé en Crimée qui arracha cette magnifique langue parlée aux griffes du clergé, était un descendant direct d’un subsaharien au service de Pierre le Grand. Et ce métis abyssin en un quatrain dit tout le dialogue entre Occident atlantiste et la Dictature moscovite. »

Ils parlent. Tu peux les entendre.

L’Or dit : « J’ai tout ! »

Le Fer dit : « J’ai tout ! »

Écoute encore. « Tout est à vendre ! » dit l’Or.

Le Fer dit : « Tout est à prendre ! »

Alexandre Sergueïevitch Pouchkine Petits poèmes russes Traduction par Catulle Mendès. G. Charpentier et E. Fasquelle, éditeurs, 1893 (p. 1-9).L’OR ET LE FER https://fr.wikisource.org/wiki/Petits_po%C3%A8mes_russes/Pouchkine