Au Bangladesh, les violences à l’encontre des minorités redoublent


Ainsi sont-ils !

Un prétendu blasphème commis à l’occasion d’une fête religieuse a entraîné une série d’attaques dans tout le pays contre la minorité hindoue. Une dizaine de personnes sont mortes et des centaines ont été blessées.

L’intolérance religieuse gagne inexorablement du terrain en Inde, au Bangladesh et au Pakistan, les trois pays qui formaient, avant la partition de 1947, un seul et même pays.

Il a suffi d’une vidéo d’un prétendu blasphème postée sur les réseaux sociaux pour que s’enflamme le Bangladesh, qui compte 90 % de musulmans et un peu moins de 9 % d’hindous (soit environ 16 millions de personnes).

La vidéo montrait un exemplaire du Coran posé aux pieds de la statue d’un dieu hindou, lors des célébrations de Durga Puja, une des grandes fêtes hindoues. La scène a eu lieu à Comilla, dans l’est du Bangladesh. Dans les heures qui ont suivi, des centaines de maisons appartenant à des familles hindoues et des lieux de culte ont été incendiés, vandalisés à travers tout le pays. Une dizaine de personnes sont mortes et des centaines ont été blessées. Les violences ont duré près d’une semaine et la situation reste extrêmement tendue, au point que les Nations Unies ont demandé à Dacca d’agir au plus vite pour « assurer la protection des minorités et mener une enquête impartiale ».

Le Bangladesh est officiellement un État laïque, contrairement au Pakistan, auquel il était rattaché jusqu’en 1971. Mais, en juin 1988, les militaires, alors au pouvoir, ont introduit un amendement dans la Constitution imposant l’Islam comme religion d’État.

Sources : Le Monde du 24 octobre 2021 ; RFI du 15 octobre 2021

 

[:de]

[:en]