1er Mai… Quel 1er Mai?


 

1er Mai… Quel 1er Mai ?

Le mois de mai, pour certains – certes de moins en moins nombreux , est le mois de « Marie », l’Immaculée Conception. Dogme imposé en 1854 par un pape (Pie IX) non encore réputé comme infaillible mais qui le fut après l’avoir décidé, excusez du peu. Marie ? C’est cette femme qui aurait donné naissance à un enfant sans relation à l’autre sexe, elle-même née parthénogénétiquement. Oui, le clonage humain, la PMA existait déjà aux premiers jours de « notre ère » !

Nous, Libres Penseurs, laissons à qui le veut, souscrire à ce genre de croyances. Cela fait partie de la liberté de conscience dont découle la liberté de ne pas croire ou de croire. Ce qui nous est intolérable, c’est la prétention d’imposer ces élucubrations, ces présupposés doctrinaux d’essence religieuse à l’ensemble de la société.

Non, le 1er Mai n’est pas une « fête officielle » !

Pour les Libres Penseurs, le 1er Mai a une toute autre résonance, celle de la lutte des classes. Le 1er Mai, c’est la journée des travailleurs et non cette nauséabonde et insupportable « fête du travail » instaurée par des fascistes d’avant guerre, intitulé toujours repris par l’Église et les médias patronaux.

La journée internationale des travailleurs prend sa source, en 1884, dans le « moving day » lancé par les syndicats américains pour exiger la journée des 8 heures. La IIème Internationale ouvrière proclama le premier mai comme « Journée Internationale des travailleurs pour leurs revendications ». La mort d’ouvriers, assassinés comme en 1886 lors des grèves dans les charbonnages ou lors de la « Grande Grève » de 1960-61 contre la loi unique, a enraciné le 1er Mai dans la conscience de classe des travailleurs et dans leurs luttes.

Le combat laïque est lié au combat social.

L’histoire de la Libre Pensée est intimement liée à celle du mouvement ouvrier. C’est donc tout naturellement que, en 1871, des Libres Penseurs belges se sont retrouvés auprès de leurs camarades parisiens pour se battre contre les maîtres du capital, du sabre et du goupillon pour instaurer la Commune, première République ouvrière qui décréta la séparation des Eglises et de l’État, fonda l’Ecole publique laïque, appliqua l’égalité salariale homme-femme, instaura l’égalité de droits pour tous les résidents d’origine étrangère ou non, etc. République ouvrière qui sera réprimée sauvagement par les forces bourgeoises et cléricales.

Aujourd’hui comme hier, c’est l’esprit de la Commune, des grandes grèves qui continue à sourdre, à s’exprimer. Aujourd’hui comme hier, les pavés résonnent de la colère des travailleurs, de leurs organisations syndicales, des citoyens qui s’opposent aux terribles attaques visant à démanteler l’enseignement public, le doit du travail, à privatiser la sécurité sociale et ce qui reste de services et entreprises publics, à remettre en cause le droit de grève, etc. Régressions sociales, contre lesquelles le CLP-KVD a pris clairement position.

Le CLP-KVD est aussi naturellement partie prenante de la mobilisation sociale dénonçant et s’opposant à toutes ces lois ou projets de loi qui – sous prétexte de lutter contre, les intégrismes, le terrorisme – instaurent une «société du soupçon généralisé » en particulier contre nos concitoyens « suspects » parce que d’origine arabo-musulmane, étendent les domaines de surveillance de la population. Dispositions qui attentent au respect de la vie privée, à la liberté de conscience, aux libertés d’information, d’opinion et d’expression.

Les combats sociaux, d’émancipation ne peuvent s’inscrire que

dans le cadre de la laïcité institutionnelle.

C’est pourquoi, le CLP-KVD, opposé par principe à l’exploitation de l’homme par l’homme, sera aux côtés des organisations syndicales indépendantes lors des manifestations revendicatives de ce 1er Mai. Il appelle ses membres et partisans à s’opposer à ce gouvernement inféodé aux maîtres du capital, du sabre et du goupillon qui, comme hier, entend imposer encore plus son monde d’exploitation et d’obscurantisme.

 

 

La laïcité institutionnelle est une nécessité pour unifier le prolétariat disait Jaurès.

Non financement des cultes !

Fonds publics à la seule école publique !

A bas la calotte !

Vive la sociale !

Bruxelles, 25 Avril 2017